« Pour une école qui garantisse la réussite de tous et l’excellence de chacun ». Telle est l’ambition du programme d’Emmanuel Macron en matière d’éducation.
Un "mammouth" à réformer en douceur
Et c’est Jean-Michel Blanquer, un fin connaisseur des rouages de ce ministère explosif, qui sera aux manettes. Charge au nouveau ministre de l'Education de réformer le « mammouth » selon le terme de l’un de ses prédécesseurs, Claude Allègre, en douceur. Pas question de braquer d’emblée les enseignants, et d’affronter des cohortes de manifestants dès les premières heures du quinquennat !
Jean-Michel Blanquer a pour mission d’appliquer le programme d’Emmanuel Macron en matière d’éducation. Lequel est disponible ici. Dès lors, personne ne devrait être pris en traître…
Parmi les principales mesures à implémenter : le retour de la semaine de quatre jours (avec la liberté accordée aux maires d’organiser le temps périscolaire selon leurs possibilités, leurs souhaits et leurs moyens), le développement des classes bilangues, européennes ainsi que le retour du latin et du grec.
Mais aussi le dédoublement des classes de CP dans les zones d’éducation prioritaire afin de les limiter à douze élèves maximum (contre une moyenne actuelle de 22,7 élèves en ZEP). Ce sera, avait promis le candidat Macron, « la mesure la plus importante prise en faveur de l’éducation prioritaire depuis la création des ZEP en 1981 ». 12 000 enseignants porteront ce projet.
Une autonomie accrue
Ce n’est pas tout : le lancement d'un dispositif d'aide aux devoirs dans les collèges, la réforme du bac et sa réduction à quatre matières principales, assorties de contrôle continu.
Aussi, les chefs d’établissements et leurs équipes auront davantage de liberté dans l’élaboration de leur projet pédagogique, en contrepartie d’une responsabilisation accrue et d’une évaluation plus régulière.
Comme l’explique En Marche ! sur la page de son site internet dédiée aux questions éducatives, « notre système éducatif est performant pour un petit nombre d’élèves, mais les inégalités se creusent à l’école, le déterminisme social s’accroît et l’insertion professionnelle des jeunes les moins qualifiés est en panne ».