Après trois ans de négociations avec les syndicats, de reports et recours juridiques, le gouvernement a enfin validé l’instauration de la nouvelle méthode de calcul du salaire journalier de référence (SJR) qui sert de base à l’estimation de l’allocation chômage.
Un capital total plus élevé qu’auparavant
La réforme de la méthode de calcul du salaire journalier de référence concerne toutes les personnes qui ouvriront leurs droits dans l’année suivant la réforme, soit entre le 1er octobre 2021 et 2022. Cette réforme concerne jusqu’à 1,15 millions de personnes qui toucheront une allocation mensuelle 17% plus faible qu’auparavant.
En revanche, les droits durent désormais plus longtemps, c’est-à-dire qu’au lieu de durer 11 mois comme c’était le cas auparavant, ils vont durer 14 mois. Le capital total touché par les chômeurs indemnisés sera plus élevé qu’auparavant mais les chômeurs touchent en moyenne 68% de leur indemnisation, ce qui veut dire qu’ils recevront moins.
Entrée en vigueur avec trois mois de retard
Initialement prévue pour le 1er juillet 2021, la réforme avait été suspendue par le conseil d’Etat en juin car il y avait des « incertitudes sur la situation économique ». L’instauration du bonus-malus, la dégressivité des allocations pour les plus hauts revenus et les nouvelles conditions d’affiliation pour ouvrir ou recharger les droits, c’est-à-dire les autres mesures de la réforme, sont entrées en vigueur le 1er juillet 2021. Et certaines d’entre elles pourraient être durcies à partir du 1er décembre 2021.
Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, a déclaré que le syndicat allait « essayer de repousser cette réforme à nouveau ». Pour la CGT, « le gouvernement persiste et veut passer en force ». « On a dit qu'il fallait attendre que l'économie retrouve une tension suffisante sur le marché du travail pour la passer. La tension sur le marché du travail est là, les chiffres le montrent », a expliqué de son côté le chef de l’Etat.