Matteo Renzi, le président du Conseil italien, a joué avec le feu… et il a perdu. Après la large victoire du « non » à son référendum sur la réforme constitutionnelle, il a dû démissionner.
Le camp du non a pu célébrer une large victoire : près de 60% des votants (le taux de participation s’est établi à 70%) ont en effet rejeté le projet de réforme voulu par Matteo Renzi. C’est quasiment 20 points d’écart avec le oui, qui était soutenu par les milieux économiques. Mais ce sont les classes populaires qui ont eu le dernier mot.
Démission de Matteo Renzi
Le non était soutenu par la plupart des partis politiques, à l’exception bien sûr du Parti démocrate de Renzi. La Ligue du Nord et, à l’autre bout du spectre politique, le populiste Mouvement 5 Étoiles sont maintenant dans les starting-blocks pour prendre le pouvoir même si leur victoire n’est pas encore acquise. Le président italien, qui a désormais la charge de trouver une solution politique, ne va sans doute pas appeler à de nouvelles élections législatives.
Inquiétudes en Europe
En attendant que la situation trouve une solution, l’Europe est une fois de plus au chevet de l’Italie, troisième puissance économique de la zone. Les marchés avaient anticipé la victoire du non, c’est pourquoi les secousses économiques sont restées assez limitées. Mais l’incertitude demeure en attendant que le pays retrouve une certaine stabilité.