Est-ce la fin de la politique familiale qui fait de la France un des leader en matière de natalité en France ? C'est en tout cas un risque possible. En effet, dans son rapport sur la politique familiale, Bertrand Fragonard préconise la mise sous condition de ressources des allocations familiales. Mais aujourd'hui il va plus loin en proposant soit de réduire la prime de naissance* touchée par neuf foyers sur dix à la naissance d'un enfant, soit et cette solution est autrement plus radicale : supprimer la prime.
La suppression totale de cette prime ferait économiser à l'Etat près de 650 millions d'euros par an. Autre piste envisagée : substituer à la prime un prêt à taux zéro, qui serait servi par les banques. Le président du Haut Conseil propose aussi d'autres pistes qui permettraient de réaliser des économies. Parmi celles-ci, une réduction de 5 à 10 % du montant de la prime puis une réduction de 40% de cette prime dès le deuxième enfant.
Le cumul de ces mesures d'ajustement, explique le rapport "ramènerait la dépense de la prime de naissance de 650 à 445 millions". Une bien petite économie face aux milliards dont la France a besoin.
*La prime de naissance est destinée à couvrir en partie les dépenses d'équipement des jeunes parents (poussette, siège auto...).