Réduction des émissions de CO2 : Carlos Tavares dénonce le « diktat » de l’Europe

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Par Marie-Eve Jamin Modifié le 4 mars 2019 à 15h12
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13 MILLIONSLa filière automobile emploie 13 millions de personnes

Carlos Tavares, dans une interview au Figaro estime que la volonté des Européens de réduire sensiblement les émissions de CO2 risque de fragiliser une filière automobile qui emploie 13 millions de personnes.

Interrogé sur la transition écologique et la baisse des émissions de CO2, le patron de PSA a dénoncé un « diktat » des instances européennes. Pour lui, l'Europe fait preuve d'amateurisme.

Carlos Tavares estime que la réduction des émissions de CO2 met l'industrie automobile en péril

Le président du directoire de PSA a réagi avec force quant à la décision du Parlement de Strasbourg de réduire de 40% les émissions de CO2 des voitures et utilitaires de moins de 3,5 tonnes d’ici 2030. Il prévient : « Le vote du Parlement européen est un vote contre l'industrie européenne. (...) Le chemin qui est pris nous emmène dans l'impasse et ce sera très douloureux. » Carlos Tavares estime donc, à la veille de l'ouverture du salon de l'automobile de Genève, que l'industrie automobile européenne pourrait en pâtir.

Et d'insister quant aux eplois menacés : « Depuis deux mois, l'industrie automobile européenne a annoncé la suppression de plus de 20.000 postes. La volonté d'imposer la correction de trajectoire de l'industrie a parfaitement réussi ! Veut-on aller plus loin encore ? Très bien ! Les entreprises s'adapteront. Mais cela met en risque les 13 millions de personnes qui travaillent dans notre industrie et cela déstabilisera très certainement nos sociétés européennes. »

Le président du directoire de PSA dénonce : « la société a décidé de tuer le diesel »

Le dirigeant ne remet pas en cause le tout électrique mais dénonce encore : « la société a décidé de tuer le diesel. Passons à autre chose. Mais le problème, c'est que les émissions de CO2 augmentent. Donc on nous dit de passer à l'électrification. » Il se demande comment les États pourront financer les réseaux de chargement.

Pour rappel, la France et l'Allemagne ont promis mi-février une nouvelle politique industrielle volontariste prévoyant notamment la mise en place d'un consortium de production des batteries pour les véhicules électriques à travers un investissement commun de 1,7 milliard d'euros. Au final, même s'il n'évouqe pas une mission impossible, Carlos Tavares estime : « Le capital initial nécessaire est colossal. »

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Journaliste depuis dix ans, j'essaie de transmettre ma passion pour l'actualité au quotidien. Je fais le grand écart entre football et littérature jeunesse.

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