On le sait, l’Etat doit économiser 50 milliards d’euros d’ici 2017. C’est en tout cas ce à quoi s’est engagé François Hollande, afin notamment de plaire à Bruxelles qui lui demande déjà de réduire le déficit de la France, à 3 % pour 2015. Un objectif qui ne sera vraisemblablement pas tenu, mais qui n’empêche pas le gouvernement de réfléchir à la manière dont réduire les dépenses de l’Etat.
D’après le quotidien Les Echos, qui reprenait ce lundi 7 avril les déclarations de l’entourage du ministre des Finances, Michel Sapin, les économies seraient réalisées sur trois secteurs particuliers.
17 milliards d'euros à économiser pour l'Etat d'ici 2017
L’Etat, tout d’abord, devrait économiser à lui seul 17 milliards d’euros d’ici 2017. Le plan est actuellement en train d’être finalisé par le gouvernement. Et parmi les mesures envisagées, le maintien du gel du point d’indice des fonctionnaires est plus que probable. Ainsi, sur les années 2015 et 2016, les salaires des fonctionnaires n’augmenteraient pas et le gouvernement pourrait également raboter de 10 000 postes les 60 000 prévus à l’éducation nationale.
La Sécurité sociale devra économiser 23 milliards d'euros
Ensuite la Sécurité sociale. L’organisme de protection sociale de France aurait pour mission d’économiser 23 milliards d’euros. La plus grosse part. Cela devrait normalement passer par une réduction supplémentaire d’un milliard d’euros, par an, de la progression des dépenses de santé. A noter que d’après Les Echos, les allocations familiales ne devraient pas être touchées, au détriment d’autres prestations secondaires.
Les dotations de l'Etat pour les collectivités locales en baisse de 3 milliards d'euros par an sur trois ans
Enfin les collectivités locales. Ces dernières devraient économiser 10 milliards d’euros. Un plan d’économies qui se ferait uniquement via une baisse des dotations versées par l’Etat, de 3 milliards d’euros par an, en 2015, 2016, et 2017. Le compte est bon. Avec cette méthode, le gouvernement arrive bel et bien à 50 milliards d’euros d’économies. Reste à tenir ces engagements, ce qui n’est pas certain.