Don't worry, be happy ! C'est en substance le message que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault s'échine à transmettre à ses partenaires européens.
Passer sous la barre symbolique des 3%
Oui, la France tiendra sa promesse de réduire son déficit à moins de 3% du PIB d'ici fin 2015. De toutes façons, elle n'a plus tellement le choix car elle a déjà obtenu de la part de Bruxelles un sursis de deux ans, alors qu'elle devait passer initialement en 2013 sous la barre symbolique de 3%, fixée à tous les pays membres.
Le problème, c'est qu'en 2014, le déficit devrait encore frôler les 3,6% selon les prévisions (enfin pour mémoire, il était de 7,5% en 2009 !).
C'est dans le quotidien économique allemand Handelsblatt que Jean-Marc Ayrault tente de rassurer les Européens.
Pour « respecter nos engagements », « nous poursuivrons l'effort, avec des économies de dépense publique sans précédent » assure-t-il.
On se souvient que le chef de l'Etat a installé un Conseil stratégique de la dépense publique chargé de rogner dans les comptes publics « au moins » 50 milliards d'euros entre 2015 et 2017, soit près de 17 milliards par an.
Le déficit baisse, mais reste plus élevé que prévu
En 2014, 15 milliards d'euros d'économies ont été budgétées.
Quid du déficit public, en baisse certes en 2013, mais encore supérieur aux prévisions ? « C'est parce qu'il n'y avait pas assez de recettes en raison de la croissance faible ». Soit ! Mais « il existe une réserve budgétaire pour compenser les écarts éventuels » précise le chef du gouvernement.
En 2013, le déficit budgétaire s'est élevé à 74,9 milliards d'euros (-12 milliards d'euros en un an).