L'activité entrepreneuriale semble se redresser enfin après la crise, puisque de nouvelles données montrent que le nombre de créations d'entreprises a augmenté dans la plupart des pays de l'OCDE.
Par ailleurs, le nombre de faillites est revenu à son niveau d'avant la crise dans la plupart des économies étudiées. Même en Espagne, en Islande et en Italie, où le niveau des faillites d'entreprises reste plus élevé qu'en 2007, les dernières données trimestrielles de 2017 laissent entrevoir une embellie.
Dans sa dernière édition du Panorama de l'entrepreneuriat, l'OCDE indique que dans neuf des 14 pays de l'OCDE pour lesquels on dispose des données les plus récentes (portant sur le premier trimestre 2017), le nombre total de créations d'entreprises évolue à la hausse. Il s'agit de l'Australie, de la Belgique, des États-Unis, de la France, de la Hongrie, de l'Islande, de la Norvège, des Pays-Bas et de la Suède. On observe également ces signes positifs lorsqu'on examine uniquement les entreprises non constituées en société, dont le nombre de créations est orienté à la hausse dans dix des douze pays pour lesquels des données sont disponibles, à savoir l'Australie, la Belgique, l'Espagne, la France, l'Italie, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni et la Suède.
Dans tous les pays de l'OCDE, les créations d'entreprises ont été plus rapides dans les services que dans l'industrie, les nouvelles entreprises du secteur des services représentant environ deux tiers de l'ensemble des emplois créés par de nouvelles entreprises en 2014. C'est dans le secteur des activités d'hébergement et de restauration et dans celui des activités professionnelles, scientifiques et techniques que les taux de création d'entreprises ont été les plus élevés.
Selon le rapport, le travail indépendant à temps partiel a fortement augmenté ces dernières années, en partie du fait de l'essor de l'« économie à la demande », caractérisée par des formes d'emploi flexibles qui complètent des emplois à temps plein ou s'y substituent. Il souligne cependant également que la relation entre économie à la demande et activité entrepreneuriale n'a rien d'évident. Même si beaucoup de travailleurs à la demande sont sans doute de petits entrepreneurs, ils semblent également être nombreux à fournir leurs services dans un cadre contractuel similaire à celui des salariés classiques.
Les données de l'OCDE montrent que nombre de nouvelles entreprises font faillite au cours de leurs premières années d'existence, même si l'on observe des différences considérables entre pays. Le taux de survie à un an des entreprises créées en 2013 était supérieur à 90 % en Suède, aux États-Unis, au Luxembourg, en Lituanie et au Royaume-Uni ; compris entre 60 % et 70 % en Pologne et en République tchèque ; mais inférieur à 55 % en République slovaque.
En 2014, les nouvelles entreprises – celles de moins de deux ans – représentaient environ 20 % des entreprises ou davantage dans la plupart des pays, et plus de 30 % au Royaume-Uni, en Hongrie, au Brésil, en Israël et en Pologne. Les nouvelles entreprises représentaient cependant moins de 10 % des effectifs employés par l'ensemble des entreprises dans la plupart des pays de l'OCDE.
Le rapport intègre également les conclusions de la dernière enquête mensuelle sur l'avenir des entreprises (Future of Business Survey), une initiative commune de l'OCDE, de la Banque mondiale et de Facebook, qui montre que les entreprises présentes à l'international sont plus confiantes quant à leur situation actuelle et à leurs perspectives futures d'activité, et qu'elles sont plus susceptibles d'avoir des perspectives positives en matière de création d'emplois.
Les conclusions de l'enquête font également ressortir des disparités entrepreneuriales entre hommes et femmes en termes de présence à l'international. Les entreprises dirigées par des hommes sont en effet plus susceptibles de participer aux échanges internationaux et d'exporter des produits destinés à d'autres entreprises que celles qui sont dirigées par des femmes, dont les exportations sont davantage orientées vers des consommateurs individuels.