Les jouets ne font plus recette en France. Le secteur a en effet connu un recul inattendu des ventes l'an dernier, alors que les professionnels misaient sur une progression des ventes. En cause : des produits sous licence qui fonctionnent moins bien… et le jeu vidéo.
L'enquête du cabinet NPD pour l'année 2017 montre un secteur du jouet déprimé en France. Une véritable contre-performance, alors que tous les indicateurs étaient au vert entre janvier et septembre, où le marché tricolore a connu une croissance de 1% des ventes. Mais les trois derniers mois de l'année ont été particulièrement décevants avec une baisse des ventes de 2%… La Fédération française des industries jouets/puériculture planchait sur une hypothèse de croissance de 2% pour 2017 et de 3% pour le seul dernier trimestre. Les professionnels ont donc été surpris par ces résultats.
Une baisse inattendue des ventes
Sur l'ensemble de l'année, le marché a reculé de 0,8%, marquant ainsi un coup d'arrêt à un secteur qui connaissait la croissance depuis quatre années consécutives. À qui la faute ? Les consommateurs ont attendu le dernier moment pour acheter leurs jouets au dernier trimestre : 8% des ventes annuelles se sont concentrées sur la dernière semaine de Noël, un record en la matière (progression de 10% sur un an). Mais insuffisant pour relever le niveau du trimestre. Tout d'abord aux produits sous licence, indique NPD. Ces derniers ont enregistré un fort recul de leurs ventes de 9%, alors que ce segment pèse pour 22,5% du marché.
Les licences à la traîne
Seuls les produits sous licences issus de « Cars 3 » et « Lego Batman » ont connu un bon succès, relève le cabinet. Pour les autres, la déception a été au rendez-vous. Une situation qui n'est pas unique à la France : c'est le cas un peu partout dans le monde. Enfin, le secteur du jeu vidéo a capté une grande partie des achats de Noël : les PlayStation 4 (Sony) et la Switch (Nintendo) ont connu un gros succès en fin d'année.