En avril et juin 2022, les entreprises ont versé quelque 544,8 milliards de dollars à leurs actionnaires, selon Janus Henderson.
Un nouveau record
1.200 entreprises à travers le monde ont versé 544,8 milliards de dollars à leurs actionnaires au cours du deuxième trimestre 2022. Il s’agit d’un versement de dividendes de 11% supérieur à la même période en 2021. C’est le gestionnaire d’actifs Janus Henderson qui publie ces résultats dans le cadre de son rapport trimestriel. Selon Janus Henderson, la croissance, hors d’effets de changes et de versements, s’élève à 19,1% par rapport au 1er trimestre de l’année où 302,5 milliards de dollars avaient été versés aux actionnaires.
En Europe, la croissance a été plus haute que la moyenne, avec une hausse de 30% des dividendes versés aux actionnaires. Selon le gestionnaire d'actifs, 94% des entreprises qui ont maintenu ou augmenté les dividendes versés au cours du deuxième trimestre 2022. Le plus gros redistributeur est le groupe pétrolier brésilien Petrobras. La compagnie minière anglo-australienne Rio Tinto se trouve en troisième position, Mercedes-Benz en cinquième, BNP Paribas en sixième et Allianz en huitième.
Vers un essoufflement du dynamisme
Avec cette croissance des dividendes versés aux actionnaires, le gestionnaire d’actifs Janus Henderson s’attend à une croissance de 6% pour l’année 2022 par rapport à 2021. Il a également revu à la hausse ses prévisions pour 2022, et estime désormais que le montant total des dividendes versés sera de 1.560 milliards de dollars pour 2022. « Il est étonnant de constater que, malgré les énormes perturbations économiques causées par la pandémie, les dividendes mondiaux sont désormais supérieurs au niveau record qu'ils avaient atteint avant la pandémie », juge le rapport.
Néanmoins, cela pourrait ne pas durer selon Janus Henderson. « Il est peu probable que le reste de l'année bénéficie d'une croissance aussi forte. La plupart des gains “faciles” ont désormais été engrangés, le rattrapage post-Covid-19 étant quasiment terminé », juge Ben Lofthouse, le responsable du pôle actions mondiales de chez Janus Henderson. Pour lui, il y a de grandes chances que la dynamique actuelle s’essouffle.