Dans son enquête mensuelle de conjoncture, la Banque de France prévoit que le reconfinement national qui touche la France, devrait lui coûter 12% de son PIB en novembre 2020.
Une chute du PIB moins forte que lors du premier confinement
« La perte de PIB pour une semaine type d'activité serait de -12% en novembre, contre -4% en octobre mais -31% en avril », explique la Banque de France dans son enquête mensuelle de conjoncture parue lundi 9 novembre 2020 et réalisée auprès de 8.500 entreprises. L'étude explique donc qu'en comparaison avec une semaine d'activité « normale », la perte de PIB serait de 12% au mois de novembre, une perte moins grande que lors du premier confinement aux mois de mars/avril.
Avec le reconfinement de la population française, la Banque de France s'attendait à un baisse de l'activité et de facto de l'économie française. Cependant, si les mesure dérogatoires permettent une chute moins grande de l'activité dans certains secteurs, d'autres pourront connaître une situation économique équivalente au premier confinement
Des secteurs plus impactés que d'autres
Ainsi, pour certains secteurs, ce second confinement s'avère catastrophique. C'est le cas de la restauration et des activités récréatives, mais également des commerces non alimentaires, comme les librairies ou les magasins de vêtements. Le plongeon le plus spectaculaire touche les secteurs de la restauration et de l'hébergement, qui tourneront au mois de novembre à respectivement moins de 10% et 20% de leur activité normale.
La situation s'avère beaucoup moins complexe pour les secteurs de locations ou de loisirs et services à la personne qui, bien qu'impactés, tourneront au mois de novembre jusqu'à près de 60% de leur activité normale selon la Banque de France. Pour l'industrie, en comparaison avec le premier confinement, l'activité reste forte avec 90% du rythme habituel pour l'industrie automobile, 75% pour l'aéronautique, 93% pour l'industrie chimique et 81% pour le textile.
La Banque de France met aussi en avant que l'activité du secteur du bâtiment revenue quasi à la normale au mois d'octobre 2020, a profité du système dérogatoire plus large de ce second confinement pour maintenir son activité à un niveau élevé.