L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) donne ses recommandations susceptibles de doper la croissance en France.
Croissance et compétitivité
- Réduire les dépenses publiques et, à moyen terme, baisser les prélèvements sur le travail et entreprises.
- Élargir la définition du licenciement économique, simplifier les procédures de licenciement et assouplir les obligations de reclassement.
- Faire en sorte que les cotisations patronales des contrats temporaires soient plus élevées que celles des contrats permanents, allonger les périodes d'essai des contrats permanents.
- Améliorer la formation professionnelle.
- Augmenter la concurrence sur le marché des produits, en assouplissant les limitations d'accès à aux professions.
Réduction des dépenses publiques
- Supprimer les dépenses peu rentables ou mal ciblées, y compris parmi les subventions aux entreprises.
- Fusionner les plus petites communes et supprimer les départements.
- Réformer rapidement le système de retraite pour limiter les dépenses. Mettre fin aux régimes spéciaux.
- Rationaliser les soins hospitaliers, en recourant davantage aux traitements ambulatoires. Réduire les dépenses de médicaments en ne remboursant que le prix des génériques.
Réforme fiscale
- Réduire la complexité et accroître la stabilité du système de prélèvements et de transferts.
- Mettre fin au traitement fiscal préférentiel de certains revenus de placements. Simplifier l'imposition des dividendes.
- Créer un régime universel de retraite par points ou en comptes notionnels.
- Fusionner le RSA "activité", versé en complément à un petit salaire, et la prime pour l'emploi.
- Supprimer les spécificités des régimes d'indemnisation du chômage pour les seniors. Remplacer les indemnités de chômage de longue durée (ASS, AER) par le RSA. Introduire une dégressivité des allocations durant la période de chômage.
Jeunesse
- Étendre le RSA aux jeunes adultes ayant terminé leurs études. Indexer le salaire minimum en fonction de l'âge selon un taux de progression similaire à celui retenu pour ce RSA jeunes.
- Réaffecter une partie des dépenses d'éducation vers le primaire, et vers la scolarisation dès deux ans dans les milieux défavorisés. Développer l'autonomie des écoles primaires.
- Privilégier le renforcement de la qualité du corps enseignant dans les quartiers défavorisés.
- Réallouer les moyens publics des grandes écoles vers les universités. Accroître l'autonomie des universités en termes de gestion, de sélection et de frais d'inscription.