Une étude réalisée par Oxfam en association avec le Stockholm Environment Institute et intitulée « Combattre les inégalités des émissions de CO2 », met en avant que 52% des émissions de CO2 au niveau mondial produites entre 1990 et 2015, l'ont été par les 10% les plus riches.
Les 50% les moins riches ne produisent que 7% des émissions de CO2
L'étude publiée lundi 21 septembre 2020, par Oxfam et le Stockholm Environment Institute, explique que les 10% des plus riches de la planète, sont à l'origine de 52% des émissions de gaz à effet de serre produites par le monde entre 1990 et 2015. Ces 10% représentent 630 millions de personnes sur les plus de 7 milliards qui peuplent le monde. De plus, les personnes ayant un revenu de plus de 38.000 dollars par an, soit environ 32.000 euros, sont considérées comme appartenant à cette catégorie des 10% les plus riches.
L'étude révèle également qu'en comparaison, les 50% les plus pauvres de la planète, soit 3,5 milliards de personnes ne réalisaient que 7% des émissions de CO2. Un résultat encore plus frappant lorsqu'il est mis en corrélation avec celui des 1% les plus riches qui produisent à eux seuls 15% d'émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial, soit plus du double de la production des 50% les plus pauvres.
La lutte contre les inégalités, seul moyen de freiner la crise climatique
Le rapport d'Oxfam est clair : « Ne pas s'attaquer aux inégalités extrêmes en termes d'émissions de CO2 à un tournant historique (en privilégiant une croissance économique encore plus inégale et fortement émettrice de carbone au profit d'une minorité aisée) nous fera tomber de Charybde en Scylla, basculant de la pandémie actuelle vers une crise climatique irréversible et non contrôlée ».
Ainsi, pour lutter contre ces inégalités et freiner la crise climatique, l'étude d'Oxfam et du Stockholm Environment Institute enjoint les gouvernements à « prendre des mesures radicales face à une menace imminente ». Si les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas contrôlées et réduites, le réchauffement climatique pourrait engendrer un accroissement du nombre de réfugiés climatiques.