« Ma Petite Entreprise connaît la crise » : nous, entrepreneurs de France, n'acceptons pas que le rapport Gallois soit enterré avant d'être publié. Alors que Louis Gallois est présenté depuis des mois par toutes les instances publiques comme l'auteur d'un rapport qui doit restaurer la compétitivité de la France, la presse rapporte une étonnante distanciation de la part du pouvoir qui l'a pourtant désigné à cette fin en raison de son indépendance.
Je lance un appel à l'ensemble des entrepreneurs de France afin qu'ils serrent les rangs derrière ce rapport. Nous, entrepreneurs de France, devons montrer que notre détermination est intacte et qu'une stratégie de terrain claire peut nous permettre de faire rayonner la France. Ce que propose le rapport Gallois semble être ce que nous réclamons depuis des mois : travailler à une baisse du coût du travail, pour que les produits français soient moins chers, pour que les entreprises françaises puissent investir, embaucher, augmenter les salaires et exporter.
Il n'y a pas d'autres remèdes viables pour soigner la France de sa compétitivité en berne. Il faut une baisse des cotisations patronales et une réduction des cotisations salariales pour qu'enfin les dirigeants de PME qui envisagent de supprimer des emplois ou délocaliser, retrouvent confiance.
Nous entrepreneurs de France considérons que les mesures proposées jusqu'à aujourd'hui sont insuffisantes pour préserver nos salariés, nos entreprises et l'économie de notre pays.
Réduire massivement la dépense publique au delà des 10 milliards déjà prévus dans le projet de loi de finance débattu au Parlement est une urgence. Il faut tripler cet effort.
La question de la compétitivité ne peut plus être uniquement l'objet de comités, de réunions et de conférences. Elle doit être remise eu coeur des préoccupations de notre Gouvernement parce que nous, entrepreneurs de France, la subissons au quotidien sur le terrain.
Comment voulez-vous créer des emplois en France si les charges qui pèsent sur le travail sont les plus importantes d'Europe ? Aujourd'hui, alors que la croissance est déjà à zéro dans beaucoup de nos entreprises, comment répondre à chaque salarié qui nous demande de compenser la perte de salaire entrainée par la suppression de l'exonération fiscale et sociale sur les heures supplémentaires ?
Dans une économie ouverte, soumise à la concurrence internationale, un financement assis aussi fortement sur le travail pénalise beaucoup trop l'emploi et la compétitivité à laquelle nous, entrepreneurs de France, sommes si attachés.
Veillons à contredire Alfred Capus qui affirmait « Toutes les vérités sont bonnes à dire, mais c'est nous qui ne sommes pas tous bons pour les entendre. »
A prises de risques égales, n'oublions pas une réalité simple : nous entrepreneurs de France gagnerons 3 à 4 fois moins après impôts que si nous étions anglais ou allemands.
Entrepreneurs de France, unissons-nous contre ce déni de réalité !