Véritable garante des institutions de la Vème république, la Cour des comptes a publié le 17 juillet un nouveau rapport sur la question des avoirs non réclamés auprès des assureurs et banques par des titulaires d'assurance-vie décédés. Dans une France vieillissante, où les contrats d'assurance-vie se sont généralisés comme produit d'épargne, cette problématique va devenir de plus en plus importante et nécessite que l'on réfléchisse à la manière de la gérer.
La Cour des comptes soulève ici un vrai sujet lié au vieillissement de la population et à l'éclatement de la cellule familiale dite « traditionnelle ». Au delà de l'efficacité économique de la gestion des contrats d'assurance-vie, de plus en plus nombreux, il y a un véritable enjeu de relation et de fidélisation du client dans ce qui peut s'apparenter - sans aucune ironie - à un moment clé de sa vie !
L'enjeu pour les banques est de taille : comment bien gérer une succession dans un moment douloureux, tout en apportant un service et une valeur ajoutée forte ? Comment structurer un service et un système qui permettent de solder les avoirs du défunt sans omettre un contrat d'assurance vie par exemple ? Derrière cette réalité se cache un enjeu économique non négligeable pour la France à l'heure où le gouvernement cherche à relancer la consommation et à accroître le pouvoir d'achat. Quatre milliards représentent un fort potentiel aujourd'hui bloqué, faute de connaître les ayants droits.
Parmi les pistes de réflexion les plus prometteuses, on voit ainsi apparaître de nouvelles solutions telles que des plateformes spécialisées, développées par un nombre croissant de banques. Destinées aux conseillers de clientèle, elles permettent de mettre à la disposition des particuliers une expertise en matière de succession pour les aider à préparer la transmission de leur patrimoine ou à gérer la succession d'un défunt.