Ce mardi, la Cour des comptes rendait son rapport annuel sur l'état du porte-monnaie de la France et de ses institutions. Le bilan n'est pas très positif. Premièrement, selon la Cour des comptes, le déficit public de la France fixé à 4,5% du produit intérieur brut (PIB) en 2012 pourrait être dépassé. Un pronostic pessimiste en raison de la "dégradation de la conjoncture", a déclaré mardi son premier président Didier Migaud. La dette publique "augmentera en 2013 pour dépasser les 90% du PIB, et continuera encore vraisemblablement de s'accroître en 2014 et 2015, malgré les mesures de redressement programmées", alors que le gouvernement compte sur un reflux à partir de l'an prochain, a-t-il ajouté en présentant à la presse le rapport public annuel de la juridiction financière.
Selon Didier Migaud, la "priorité absolue" doit dorénavant être donnée aux économies pour maîtriser les dépenses publiques, après trois années de hausses d'impôts "massives", et le gouvernement doit "préciser" les mesures pour y parvenir. Didier Migaud déplore également que les récentes augmentations des prélèvements obligatoires aient entraîné "une complexification et une instabilité de notre système fiscal très préjudiciable aux entreprises et aux investisseurs".