Casino plie sous le poids de la dette. Rallye, le groupe qui détient l’entreprise de grande distribution, se place en procédure de sauvegarde.
Avec une dette de près de 2,9 milliards d’euros l’an dernier, le groupe Rallye et l’enseigne Casino sont depuis plusieurs mois la proie des attaques très agressives de fonds d’investissement spécialisés dans la vente à découvert. À tel point que le cours de l’action Casino a atteint ses plus bas historiques. Ce jeudi, les turbulences ont été telles à la Bourse de Paris que la holding a décidé de suspendre la cotation de Casino, qui dévissait de 6,40%. Une situation qui a provoqué la sortie du bois de Rallye ; dans un communiqué, le groupe explique : « dans un contexte persistant d'attaques spéculatives et massives dont les titres du groupe font l'objet, les sociétés en sauvegarde entendent assurer dans le cadre de ces procédures l'intégrité du groupe et consolider leur situation financière dans un environnement stabilisé ».
Six mois pour redresser la barre
Les six mois de répit offerts par la procédure de sauvegarde vont être mis à profit pour mettre en place un plan qui permettra de redresser la barre. C’est du moins ce que les salariés de Casino espèrent, bien évidemment… Le groupe de distribution n’est pas en grande forme, il a essuyé des pertes de 54 millions d’euros en 2018, et l’activité est toujours en recul (-0,5% au premier trimestre). En France en particulier, les résultats ne sont pas au beau fixe.
Cession d’actifs
Casino a lancé en juin dernier des cessions d’actifs (notamment des ventes de murs des magasins de l’enseigne), avec comme objectif d’engranger 2,5 milliards d’euros. Ce plan doit aboutir au premier trimestre 2020. Du côté de Rallye, l’heure est donc à la mise en œuvre d’un dispositif qui permettra à l’ensemble du groupe de se désendetter. Plusieurs solutions s’offrent au PDG Jean-Charles Naouri, dont la restructuration de la dette.