Les radios privées menacées par la publicité sur les radios de service public

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 3 février 2021 à 18h13
Radios Privees Publicites
@pexels - © Economie Matin
500 millions €Les radios privées sont financées par un marché publicitaire de 500 millions d'euros.

Une fois n’est pas coutume, je vais vous parler aujourd’hui des spots publicitaires diffusés sur les radios ou ailleurs.

Les publicités ouvertes aux radios de service public

Sachez-le : ce sont ces spots publicitaires qui permettent à de nombreux médias d’exister : ils financent les émetteurs, les artistes compositeurs et les maisons de disques, le salaire des techniciens et des animateurs, et tous les chroniqueurs, dont votre serviteur. Les radios privées ne reçoivent aucune subvention de l’Etat pour fonctionner.

Or, aujourd’hui, le gouvernement souhaite autoriser les radios de service public à accéder sans aucune limite au marché publicitaire. Pourtant, Radio France et ses 7 radios de service public disposent d’un budget de fonctionnement de 630 millions d’euros. Une somme financée à 90% par vos impôts, grâce à la fameuse redevance audiovisuelle.

Les radios privées menacées

En face, les quelque 330 radios privées commerciales françaises disposent d’un budget d’un peu plus de 500 millions d’euros : c’est la taille du marché publicitaire de la radio en France. Vous avez compris le problème : 330 radios privées financées par 500 millions d’euros de publicité, font face à sept radios de service public qui disposent déjà de 630 millions d’euros de budget. Des radios qui ont en prime déjà le droit de diffuser de la publicité : le service public a pris 10% du marché français l’an dernier.

Si l’Etat débloque totalement l’accès à la pub pour le service public, ce sont les radios qui sont menacées de disparition. Pas dans cinq ans, mais dès cette année. Alors, si vous n’êtes pas d’accord, vous savez ce qu’il vous reste à faire : écrivez à votre député, son adresse se trouve sur le site de l’Assemblée Nationale. Merci pour votre soutien et à demain !

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Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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