Après les radars fixes, mobiles, embarqués, sur feu rouge, ou autonomes, voici les radars leurres ! Difficiles à détecter car on ne sait jamais s'ils sont vraiment installés où on le croit... Une nouvelle trouvaille, destinée à empêcher les automobilistes de ralentir puis d'accélérer au passage du radar.
Une partie de cache-cache
Cette fois, le radar prêt à flasher quiconque roule plus vite que la vitesse autorisée sera installé sur une route réputée dangereuse, à un endroit mystérieux. Sur la portion de route retenue, qui pourra s'étendre sur près de 40 kms, une dizaine de panneaux de signalisation vont indiquer : "Pour votre sécurité, contrôles radars fréquents".
Mais comment savoir derrière quel panneau se cache véritablement le radar ? A moins de s'arrêter, ou de regarder dans le rétroviseur, il sera impossible, même aux utilisateurs de Waze, de signaler aux autres automobilistes du coin où se trouve l'impétrant. Pas le choix, il faudra donc respecter les limites de vitesse fixées ! D'autant que le radar sera régulièrement changé de place.
Ce dispositif a déjà été installé sur une départementale particulièrement dangereuse du Pas-de-Calais.
D’ici la fin de l’année, une centaine de routes où se sont déjà produits de nombreux accidents devraient être équipées d’un tel dispositif. A terme, le gouvernement prévoit d’équiper 1 000 itinéraires.
10 000 radars leurres
En France, 4 200 radars sont déjà disséminés le long des routes de France. Et 500 nouveaux radars vont être déployés sur tout le territoire dans les trois ans à venir.
Parallèlement, 10 000 radars-leurres vont être déployés. De quoi s’agit-il ? De boîtes vides, installés essentiellement au bord des routes dangereuses où se produisent de nombreux accidents.
L'an dernier, les amendes générées par les radars ont rapporté 612 millions d'euros à l'Etat. Et pour cause : désormais, 62% des flashs sont suivis d’un PV, contre seulement 54% en 2011. Un taux de transformation bien plus efficace. Une partie de cette manne financière est dévolue aux collectivités locales, afin de les aider à développer les transports en commun et à financer des opérations de sécurité routière. Une autre, 10% seulement, sert à désendetter l'Etat.