Télécoms : Deal monstre en vue entre Vodafone et Verizon

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 30 août 2013 à 5h30

100 milliards de dollars ! Une somme astronomique qui représente, pour se donner une idée, plus de deux années du budget militaire français (41,23 milliards d'euros en 2013) ou encore deux années de chiffre d'affaires de France Télécom (43,5 milliards d'euros en 2012).

Le deal valorise Verizon Wirelless à plus de 200 miliards de dollars

100 milliards, c'est la somme que l'opérateur américain Verizon est prête à mettre sur la table pour acquérir les 45 % détenus par Vodafone dans leur filiale commune, l'opérateur mobile Verizon Wireless. D'après Bloomberg, l'annonce du deal pourrait intervenir lundi 2 septembre prochain, ce qui en ferait l'une des plus grosses fusions acquisitions jamais réalisées au monde.

Pourtant, Vodafone et Verizon avait échoué à plusieurs reprises dans le passé à s'entendre sur le prix, négociations également perturbées par le fisc américain qui entendait bien imposer massivement la plus-value réalisée par Vodafone en cédant ses parts à Verizon. Par un habile jeu de holding et de transferts de participations, ils sembleraient que les avocats fiscalistes américains aient trouvé le moyen de réduire drastiquement la taxation de la plus-value que Vodafone s'apprête à réaliser.

Le mobile, de plus en plus concurrentiel, de moins en moins rentable

100 milliards peuvent paraître un chiffre énorme, mais pas délirant quand on sait que Vodafone a touché 8 milliards de dollars de dividendes pour ses 45 % dans Verizon Wireless l'an dernier ! La stratégie de Vodafone semble désormais de plus en plus claire : l'operateur cède ses participations minoritaires (comme dans SFR voici quelques mois) pour prendre le contrôle de ce qu'il peut contrôler. C'est le cas par exemple de l'opérateur Internet par cable allemand Kabel, racheté pour 10 milliards de dollars par Vodafone en début d'année. Est ce parce que Vodafone s'inquiête de la rentabilité future des opérateurs mobiles, dans un marché de plus en plus concurrentiel, où il faut sans cesse investir pour encaisser l'explosion du trafic de données (2G>3G>4G>5G) ? Fort probablement...

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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