Conséquence de la guerre en Ukraine, Renault a décidé de se retirer de Russie. Très implanté dans le pays, Moscou vient de racheter les actifs du constructeur français.
Renault : 2,2 milliards d’euros d’actifs
La Russie représentait un pays important dans la stratégie Renault. Le constructeur français y avait développé plusieurs activités. Mais la guerre en Ukraine a fait tout basculer. Face à la pression internationale, Renault comme d’autres a décidé de se retirer du pays. Comme convenu, des accords viennent donc d’être trouvés. C’est le ministère russe de l'Industrie et du Commerce qui l’annonce. Le groupe va céder les 68% de parts qu’il dispose dans Avtovaz, la maison mère de la marque automobile Lada.
Le montant de la transaction n’a pas filtré. Mais conformément à ce qu’il avait annoncé lors de l’officialisation de son départ du pays, le groupe Renault devrait perdre 2,2 milliards d’euros d’actifs dans l’opération. Un coup dur pour le constructeur automobile français. Avec les sanctions à l’encontre de la Russie, une transaction avec le gouvernement russe était impossible. Une parade a donc été trouvée via un organisme étatique : NAMI.
Une clause pour racheter ces parts dans les 6 prochaines années
Cette vente comprend aussi les parts de Renault Groupe dans sa filiale Renault Russie. L’entièreté a été cédée à la ville de Moscou. Dans cette négociation, le constructeur ne disposait que de peu de marges de manœuvre. Une clause a été insérée dans le document signé : Renault pourra racheter à certains moments ces parts dans Avtovaz au cours des 6 prochaines années. Reste à savoir si cela sera toujours intéressant à l’avenir.
C’est un gros coup pour l’entreprise française. La Russie était le deuxième marché de Renault avec près de 500.000 véhicules vendus en 2021. Malgré ce retrait couteux, l’entreprise annonce maintenir ses perspectives annoncées en mars pour l’année 2022.