Quelle part prendre dans le marché chinois ?

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Par Harold Parisot Modifié le 17 janvier 2017 à 6h37

La Chine est aujourd’hui la plaque tournante stratégique de l’économie et du commerce international. Avec une population de plus de 1.3 milliards d’habitants, le marché chinois est la cible privilégiée de nombreuses entreprises étrangères. Cependant l’Empire du milieu n’accueille pas tout le monde les bras ouverts. Qui sont les bienvenus ?

Parmi les secteurs à potentiel, on trouve d’abord les classiques

Le marché du vin

Depuis 2012 l’Empire du milieu est placé au 5ème rang mondial des pays consommateurs de vin. D’après l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), en 2015, la consommation de vin en Chine s’élève à 1.600 millions de litre, soit 1.23 litre par habitant/an. Selon les pronostics du cabinet Euromonitor, la Chine pourrait devenir le plus gros marché du vin au monde dès 2017.

Le marché automobile

Selon une fédération professionnelle, les ventes de voitures neuves en Chine ont augmenté de 13,7% sur l’année 2016. D’après le cabinet IHS, les véhicules légers sont les plus populaires en Chine. 26 millions d’unités ont été vendues l’an dernier. Ce phénomène s’explique par les mesures favorables mises en place par le gouvernement chinois. En effet, les autorités chinoises avaient réduit de moitié la taxe sur les achats de petites voitures en octobre 2015. A contrario, la performance des marques étrangères, dont les françaises, est loin d’être impressionnante : les ventes de PSA ont plongé de 19% l’année dernière. Quant à Renault, depuis son implantation en Chine, ses ventes affichent toujours des volumes modestes. Des adaptations stratégiques au goût des consommateurs chinois sont urgentes.

Le marché du luxe

Les consommateurs chinois constituent la moitié du marché mondial du luxe. Les ventes des produits de luxe ont grimpé de 16% jusqu’à $17.3 milliards en 2015. Cependant, une nouvelle génération d’acheteurs, ayant des habitudes de consommation spécifiques, émerge en Chine. Le e-commerce est en plein essor. Les ventes en ligne représentent 5% de la part totale du marché du luxe, soit 22.5 milliards de dollars. Les recherches en ligne associées aux « produits de luxe » ont augmenté de 44% en 2015. Face à l’évolution du marché digital en Chine, les marques de luxe se précipitent pour développer leur marché sur les plateformes en ligne chinoises, dont WeChat (700 millions d’utilisateurs) et Weibo (200 millions d’utilisateurs). L’ouverture de boutiques en ligne sur des plateformes de e-commerce telles que Tmall et JD.com est également une priorité.

Nouvelles opportunités

D'après les statistiques du mois de novembre du Ministère du Commerce chinois, 95 milliards de dollars (88 milliards d'euros) de capitaux étrangers ont été investis en Chine au cours des neuf premiers mois 2016, enregistrant une croissance de 4,2 % en glissement annuel. Décembre 2016, le gouvernement chinois a assoupli davantage son contrôle du marché pour attirer plus de capitaux étrangers. Le nombre de domaines restreints ou interdits aux investisseurs étrangers est passé de 93 en 2015 à 62. Le tourisme et divertissement, les secteurs de la finance et certain nombre de domaines dans le secteur industriel sont d’ores et déjà plus faciles à atteindre pour les investisseurs étrangers.

Selon la Commission nationale de la réforme et du développement chinoise (NDRC), la Chine envisage également d’ouvrir, "de façon ordonnée", les secteurs sensibles de son économie tels que les télécoms, l'éducation et internet à l'investissement étranger, ainsi qu'à lever les barrières à l'entrée dans le secteur des agences de notation. De plus, le gouvernement encourage les investisseurs étrangers à entrer dans un certain nombre de domaines tel que le secteur de la haute-technologie, notamment le développement de l'électronique automobile et la production de pièces pour les voitures utilisant les nouvelles énergies. Les constructeurs automobiles chinois ont un besoin urgent de technologies diverses - comme les piles à hydrogène.

Cependant cette levée des restrictions ou des interdictions pour certains secteurs d'investissements ne veut pas dire que les entreprises étrangères pourront investir de manière flexible dans ces domaines. Des normes industrielles détaillées seront imposées à tout le monde, étrangers et chinois.

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Harold Parisot est le fondateur d'Harold Parisot Conseils, une société d'intermédiation spécialisée dans l'immobilier de prestige à Paris, créée en 2010. Il est diplômé de l’ESSEC et auditeur de l’IHEDN. Travaillant en direct avec des grandes familles UHNW et des fonds souverains, Harold Parisot dispose d’un important réseau (Brésil, Chine, Moyen-Orient, Russie, USA). En parallèle, Harold donne régulièrement des conférences sur les réseaux d’influence dans les Universités et Grandes Ecoles de Commerces en France.

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