C'est lundi prochain qu'Aigle Azur connaitra son sort, ou tout du moins une bonne idée de ce qui l'attend. La justice fera connaitre son choix, sur les 14 propositions reçues pour la reprise de la deuxième compagnie aérienne française.
Parmi les dossiers de reprise les plus attendus, celui d'Air France a été scruté à la loupe. Selon la CFDT, la compagnie historique se propose de reprendre 70% du personnel basé en France, ainsi que la quasi-totalité des lignes moyen-courrier, c'est à dire les destinations Algérie, Portugal et Liban. Air France reprendrait donc environ 505 postes, d'après des informations de La Tribune. Le groupe Dubreuil, qui exploite les compagnies Air Caraïbes et French Bee, envisage de créer un troisième transporteur long-courrier, en reprenant 106 personnes d'Aigle Azur. Pourquoi ne pas imaginer un accord entre les deux groupes, Air France et Dubreuil ? Leurs propositions sont complémentaires et chacun s'engage à mettre 15 millions d'euros.
Air France intéressé
En revanche, sur les 1 150 salariés de la compagnie, ces deux dossiers suppriment tout de même 550 postes (200 en France, 350 basés à l'étranger). Parmi les autres propositions qui suscitent un certain intérêt, celle de Cyrus Capital Partners, un fond d'investissement qui détient l'activité colis de Chronopost et qui possède des participations dans Vueling, Easyjet, Wizzair, American Airlines ou encore United Airlines. Un acteur qui connait donc très bien le dossier du transport aérien et qui a le mérite d'avoir de l'argent.
Le trésor des créneaux horaires
Quoi qu'il en soit, c'est maintenant au tour de la justice de donner son verdict, ce qui sera fait d'ici une semaine. Aigle Azur a un atout : près de 10 000 créneaux horaires au décollage et à l'atterrissage d'Orly. Un véritable trésor alors que l'aéroport ne distribue plus de créneaux depuis longtemps. C'est pourquoi l'administrateur judiciaire peut se permettre d'être regardant sur les offres, et exiger des ajustements.