Éolien : le Québec stoppe le gâchis

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Par André Bertin Modifié le 29 novembre 2022 à 9h25
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@shutter - © Economie Matin
800On compte plus de 800 parc éoliens en France.

Avec ses grands barrages, le Québec produit beaucoup d’électricité. Traditionnellement, les surplus étaient vendus aux États Unis, mais avec l’arrivée du gaz de schiste, ce débouché s’est progressivement fermé.

Malgré cela, son ancien gouvernement s’était laissé “convaincre” par le lobby éolien de payer des subventions à l’industrie du vent, moyennant quoi des éoliennes étaient apparues dans “La Belle Province”, défigurant les paysages les uns après les autres. Mais au fil des années, la note est devenue salée, car malgré les surplus croissants, le coût de l’électricité s’était mis à grimper. Les subventions, ça n’est pas gratuit.

Le nouveau gouvernement québécois, faisant preuve de bon sens, vient enfin d’arrêter le gâchis : les nouveaux parcs éoliens n’auront plus droit aux subventions, prix garantis et autres faveurs. Résultat : le lobby a beau huiler les gonds de la porte qui vient de se fermer, l’éolien est bel et bien gelé au Québec ( sauf pour les projets en cours ).

Reste la note à payer pour les subventions accordées antérieurement, qui sont garanties. On lit dans Le Journal de Montréal du 9 de ce mois : “Les quatre millions de clients d’Hydro-Québec devront absorber une facture de 23 milliards $ d’ici 2042 pour les parcs éoliens qui existent déjà, selon ce qu’a appris le Bureau d’enquête.” ( Hydro-Québec est l’équivalent quebécois de notre EDF – ndlr ). Le Journal de Montreal.

Le calcul est simple : cela fait une moyenne de 5.750 dollars par client, pour des éoliennes dont les Québécois n’avaient nullement besoin. La situation est similaire en France, à la différence près que notre dépensière nationale n’a rien appris de ses expériences malheureuses à la tête de la région Poitou-Charentes, et qu’elle continue à gaspiller de plus belle : 24 centimes d’euros le kWh garantis aux parcs éoliens en mer, contre 4 à 5 centimes sur le marché libre. Comme si les Français avaient les moyens de payer l’électricité 5 fois son prix…

Souhaitons que quelqu’un lui mette sous les yeux cette réflexion empreinte de sagesse, qui nous vient d’outre-Atlantique : « Si l’on veut lutter contre les gaz à effets de serre, il faut évaluer les coûts et bénéfices des différents moyens, et choisir les plus efficients, ajoute Youri Chassin*. Le gouvernement se doit de prendre des décisions rationnelles basées sur l’efficacité, et non axées sur un soutien artificiel de filières énergétiques qui coûtent cher et donnent peu de bénéfices. Il ne faudrait pas répéter avec les voitures électriques la même erreur qu’avec l’éolien. » Lire l’article.

* Contrepoints: La Bavière met un frein à l’énergie éolienne NB : avant elle, la Grèce, l’Italie, l’Espagne et le Portugal ont arrêté l’éolien à cause de son coût exorbitant.

** Youri Chassin est économiste et directeur de la recherche à l’Institut économique de Montréal ( IEDM ), un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif.

Article publié initialement sur le blog d'André Bertin

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André Bertin est un cadre supérieur retraité, économiste de formation. Il étudie les tenants et aboutissants de la transition énergétique depuis des années, et lutte contre un projet éolien qui va défigurer deux îles de charme qui vivent du tourisme. Un débat sur le projet a lieu dans la Gazette de l'île ( 160 commentaires en fin d'article ). Son groupe de résistants: L'île d'Yeu, Lumière et Beauté - liledyeu.wordpress.com

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