Apple lance ce 30 juin son nouveau service de streaming musical, Apple Music. Cette offre sur abonnement est capitale pour le constructeur californien, franchement en retard sur un marché dominé par le suédois Spotify ou le français Deezer.
Histoire d’attirer le chaland et lui donner l’envie de dépenser 10 euros par mois pour accéder au catalogue presque complet de l’iTunes Store — le plus fourni au monde —, Apple propose une période de trois mois d’écoute gratuite. C’est la réplique aux offres gratuites financées par la publicité de la concurrence, qui ne rapporte rien ou si peu aux maisons de disques.
La pingrerie d’Apple
Malheureusement, Apple est tombé sur un os. Si le créateur de l’iPhone a obtenu l’accord de l’industrie du disque, les artistes se sont rebellés pour dénoncer ces trois mois de gratuité durant lesquels Apple ne verse pas un sou aux labels et donc, à tous ceux qui font vivre la musique. Apple, qui proclame souvent que la musique est dans son ADN, a joué une fois de plus la carte de la pingrerie.
Taylor Swift à la rescousse des indés
Plusieurs regroupements d’indépendants ont dénoncé le contrat d’Apple Music, hypothéquant ainsi le lancement voulu comme triomphal. Mais il a fallu que Taylor Swift se lance dans la bataille pour qu’Apple fléchisse enfin. Dans une lettre ouverte, elle a dénoncé ce dimanche l’attitude du groupe. Quelques heures plus tard, Eddy Cue le vice-président senior en charge du contenu, annonçait sur Twitter que finalement, Apple allait bien rémunérer les artistes durant ces trois mois…
Tout est bien qui finit bien donc, mais Apple n’a pas fait preuve d’une grande clairvoyance dans cette affaire, et a failli se mettre les artistes à dos.