Qatar 2022 : les ingrédients d’une Coupe du monde exceptionnelle

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Par Rédacteur Modifié le 2 août 2018 à 15h29
Qatar Coupe Monde 2018
cc/pixabay - © Economie Matin

La Coupe du monde au Qatar fait couler beaucoup d’encre. Et pourtant, l’édition 2022 de la plus grande compétition sportive de la planète s’annonce exceptionnelle à bien des égards. Qualité de jeu, nombre d’équipes en hausse, infrastructures futuristes, main tendue au monde arabe : autant d’éléments qui pourraient faire de Qatar 2022 un grand cru mondial.

L’organisation de la Coupe du monde par le Qatar n’a pas été épargnée par les critiques et les polémiques, tant elle attire l’intérêt de l’opinion mondiale sur cet émirat en plein essor. Récemment, des titres de presse du magnat Rupert Murdoch, proche de des Emirats arabes unis, pays rival du Qatar, tentaient de remettre en cause la façon dont le choix du pays a été fait. Des rumeurs aussitôt démenties par la FIFA et par d’autres titres de presse. La bataille d’influence n’en finit pas. Elle avait commencé par les critiques relatives au climat du pays, qui ont poussé les organisateurs à déplacer la compétition du mois de juillet au mois de décembre 2022 afin de ne pas exposer les joueurs (et les spectateurs) à des températures dépassant régulièrement les 40°C.

De nouvelles dates inédites pour une Coupe du monde qui ont fait grincer des dents dans les grands clubs européens, qui verront leurs meilleurs joueurs s’absenter près de deux mois en plein cœur de la saison. Mais le malheur des uns faisant le bonheur des autres, nombre d’observateurs ont rapidement constaté que si les cadors européens sont perdants, c’est bien l’intérêt de la Coupe du monde qui pourrait ressortir gagnant.

Comme on a pu le constater cet été en Russie, les meilleurs joueurs de la planète terminent la saison sur les rotules, avec souvent plus de cinquante matches dans les jambes et une condition physique déclinante. En 2022, les cracks de la planète football débarqueront au Qatar en pleine possession de leurs moyens.

Un pic physique qui va nécessairement se ressentir dans la qualité et l’intensité du jeu proposé, a fortiori si cela permet à la quasi-totalité des stars d’être à leur meilleure forme et de faire des différences : il n’est qu’à comparer les matches de Neymar, Messi ou Ronaldo en décembre 2017 et lors de la Coupe du monde en juin pour comprendre ce que le football a à gagner à ce calendrier.

La Coupe du monde 2022 pourrait également introduire un autre changement de nature à amener un intérêt nouveau à la compétition : le possible passage de 32 à 48 sélections qualifiées. Une ouverture sur le monde, au bénéfice notamment de l’Afrique et de l’Asie, qui ne peut que renforcer le caractère de grande kermesse mondiale qu’est devenu le Mondial.

Un brassage des cultures et une ambiance de fraternité qui représentent des ingrédients indispensables pour une coupe du monde réussie, comme l’a attesté l’exemple russe où le monde entier s’est retrouvé pour faire la fête dans les rues de Moscou et des autres grandes métropoles du pays. L’occasion aussi pour le Qatar d’exposer sa culture au monde et de faire évoluer son image.

La façon dont le Qatar entend accueillir (et épater) le monde est également un facteur qui pourrait rendre exceptionnel l’édition 2022. Les chiffres donnent le tournis : près de deux cent milliards d’euros investis dans des projets d’infrastructures allant de la construction de stades à l’ouverture de lignes de métros en passant par des programmes immobiliers pharaoniques pour garantir un accueil de haut standing aux participants et aux fans.

Les huit stades qui doivent être construits ou rénovés seront livrés dès 2020, soit deux ans avant le début de la compétition, ce qui devrait permettre (pour une fois) aux officiels de la FIFA de ne pas s’arracher les cheveux devant les retards de l’organisation. Une façon aussi pour le petit émirat de rassurer le monde sur sa capacité à organiser un événement planétaire.

L’un des stades en particulier devrait être une attraction de la compétition. Le Ras Abu Aboud Stadium est en effet en partie construit avec des conteneurs de transport maritime et entièrement démontable afin de limiter l’impact environnemental de la Coupe du monde et aussi d’éviter d’avoir des infrastructures-fantômes à l’issue du tournoi. Les autres stades doivent être utilisés par la suite par les différents clubs du pays.

Si la Coupe du monde 2022 doit avant tout servir de vitrine pour le Qatar et l’attractivité économique, culturelle et touristique de l’émirat, c’est aussi l’occasion pour le monde de faire un geste en direction du monde arabe. Qatar 2022 sera la première coupe du monde organisée dans cette région du monde.

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