Selon l'inventaire des dégâts fourni par les services municipaux et les élus des différents arrondissements concernés par les deux nuits d'échauffourées suite à la victoire du PSG en championnat de France, la facture pourrait être estimée entre 750 000 et 1 million d'euros.
Tout d'abord la méthode. Cet inventaire à la Prévert des dégâts causés par les casseurs a été réalisé à partir d'un recensement des sinistres, auprès des riverains, des commerçants et des différentes victimes de ces débordements.
Ensuite les chiffres. Place du Trocadéro, ce sont plus de 15 vitrines de commerces qui ont volé en éclats pour un montant de réparations estimé à 150 000 euros. Sur les Champs-Elysées, les vitrines de Peugeot, Vuitton et Hugo Boss ont également été détruites. Les réparations seraient estimées à 50 000 euros.
Côté pillages, une papeterie du XVIème arrondissement, un supermarché Carrefour City, et deux bijouteries de l'avenue Victor Hugo ont subi des razzias importantes. Des vols qui seraient estimés à 70 000 euros, au bas mot.
Viennent ensuite les voitures dégradées, environ 50 véhicules, dont les réparations s'élèvent à 150 000 euros. Les voitures brûlées, au nombre de 3, ne représentent "que" 30 000 euros de réparations. Et enfin, les scooters dont une dizaine ont été brûlés ou dégradés, ce qui entraîne 20 000 euros supplémentaires de dégâts.
En ce qui concerne le mobilier urbain, les services municipaux ont évalué la note à 20 000 euros entre les bancs, les panneaux, les grilles et les abris-bus… Le jardin du Trocadéro a lui aussi été vandalisé, pour une facture de restauration qui se monterait à 10 000 euros de plus, d'après la mairie du XVIème arrondissement.
Pour les deux arrondissement touchés, à savoir le XVIème et le VIIIème, les coûts estimés des dégâts sont respectivement de 500 000 euros et 250 000 euros. Des chiffres auxquels il faut rajouter le coût de l'embauche des services de sécurité mis en place pour contrer les vols, après l'évènement, soit 100 000 euros supplémentaires.
On arrive donc à une note de 850 000 euros, à laquelle s'ajoutent les coûts de la prise en charge médicale des blessés, et le surcoût lié à l'emploi de forces de police supplémentaires. Ainsi 9 unités de forces mobiles étaient présentes sur les lieux pendant ces deux nuits. On arrive finalement assez vite au montant estimé d'un million d'euros, pour seulement deux nuits d'émeutes... Une facture que 77 % des Français souhaiteraient adresser aux casseurs, comme le révèle le sondage Toluna Quicksurveys pour Economiematin.fr (lire ici).