L'avenir de l'entreprise automobile française PSA Peugeot Citroën se joue actuellement dans les plus hautes sphères. La Chine et l'Etat pourraient bien devenir les principaux actionnaires du groupe et apporter près de 3 milliards d'euros de capital. Mais il reste encore des zones d'ombre à éclaircir avant que le feu vert ne soit donné, s'il est donné.
Les discussions pourraient être encore longue et rien n'est moins sûr que le fait qu'un accord soit trouvé avant la fin de l'année.
La famille Peugeot ne s'est pas encore prononcée
Parmi les détails qui restent à régler avant que l'Etat et le groupe chinois Dongfeng ne procèdent à une augmentation du capital de PSA Peugeot Citroën de 3 milliards d'euros (1,5 milliards chacun) il reste à connaître la position de la famille Peugeot qui détient actuellement 25,4% du capital de la société.
De même, sur cette augmentation de capital qui rendrait l'Etat français et le groupe chinois les premiers actionnaires du groupe PSA Peugeot Citroën avec environ 25% des actions, General Motors, qui pèse 7% du gorupe aujourd'hui, n'a pas encore donné son avis.
Structure capitalistique, acteurs, montants... autant de paramètres sur lesquels les parties intéressées ne se sont pas encore mises d'accord.
L'Etat français s'allie à Dongfeng dans cette affaire
Ce qui est intéressant c'est de voir comment l'Etat français s'est allié avec le groupe chinois Dongfeng pour procéder à une entrée directe au capital de PSA. Une mesure de prévention pour éviter que Dongfeng ne prenne une part majoritaire dans l'entreprise ce qui enlèverait à la France son propre fleuron industriel.
Du coup, l'Etat et Dongfeng discutent ensemble sur les modalités de cette augmentation de capital. Des représentants du gouvernement se sont d'ailleurs récemment déplacés en Chine pour la question.
La situation pourrait bientôt se débloquer
Si le dossier est compliqué et épineux, PSA Peugeot Citroën va bientôt devoir faire face à ces questions et éclaircir ses opinions. En ce sens, un comité stratégique se tiendra le 16 octobre tandis qu'un conseil de surveillance sera réalisé le 22 octobre.
Or, le 23 octobre devraient être publiés les résultats trimestriels du groupe. Il est possible que ce jour là les choses basculent.