En 2012, le secteur de l’industrie des préparations alimentaires était secoué par un scandale de grande ampleur, celui des lasagnes à la viande de cheval. Quatre ans plus tard, est-ce que les choses ont changé ? Pas vraiment, déplore l’UFC-Que Choisir.
En 2016, le constat d’échec est le même qu’en 2012 : les industriels ne font pas preuve d’une très grande transparence sur l’étiquetage de leurs préparations à base de viande. L’association de consommateurs a étudié les étiquettes de 245 plats préparés provenant de 13 marques nationales et 7 enseignes de la grande distribution.
Déplorables
Les résultats sont déplorables : 54% des produits n’affichent tout simplement pas la provenance de la viande. C’est pire pour le poulet, puisque 74% des produits scrutés par l’UFC-Que Choisir ne comprennent aucune traçabilité de la viande (le pourcentage est de 92% pour les sandwichs au poulet !). Pour les produits à base de porc, le défaut d’étiquetage monte à 57%, et de 30% pour le bœuf.
Coûts
Pour leur défense, les industriels évoquent le coût lié à la traçabilité des produits. En attendant qu’une solution soit trouvée (ou que la loi les oblige à la transparence), ce sont les produits de Sodebo, du Père Dodu et de Daunat qui sont les plus opaques : 0% affiche la provenance des viandes… Du côté des distributeurs, Système U, avec 48%, Leader Price (23%) et Leader Price (23%) sont les mauvais élèves.