Dans le cadre de la conférence sur le climat qui doit se tenir en France en décembre, WWF a publié une étude avançant que l’extension des aires marines protégées pourrait être particulièrement rentable.
"De l'accord de Paris dépendra aussi une perspective de croissance"
C'est ce qu'à déclaré hier François Hollande devant l'OCDE. Un échec de la conférence sur le climat serait non seulement "une catastrophe sur le plan écologique","un échec sur le plan politique", mais aussi "une menace sur le plan économique", a estimé le Président.
Le même jour, WWF dévoile une étude préconisant d'étendre les aires marines totalement interdites à la pêche à 10% de la surface des océans d'ici à 2020 et à 30% d'ici à 2030, contre moins de 4% actuellement. Et les avantages ne seraient pas négligeables d'après WWF : cette extension des aires marines protégées pourrait générer de 490 à 920 milliards de dollars (de 436 à 819 milliards d'euros) de bénéfices nets, et créer de 150.000 à 180.000 emplois d'ici à 2050.
Le fond mondial pour la nature le souligne : « Chaque dollar investi pour créer des aires marines protégées permet des bénéfices trois fois supérieurs, grâce à la création d'emplois directs, la protection côtière ou la pêche ».
Tourisme, pêche et climat trouvent leur compte
WWF dégage trois grands axes de son étude pour appuyer ses chiffres. D'abord, les zones protégées "sont connues pour attirer et soutenir le tourisme côtier", ce qui "encourage l'emploi et le commerce". De plus, l'interdiction de l'activité humaine sur ces secteurs jouent"un rôle important dans la reconstitution du stock" de poissons, que les pêcheurs se feront une joie d'amasser dans leurs filets. Et bien sûr, la protection des océans peuvent permettre "d'amortir l'impact du changement climatique", en protégeant les zones côtières des catastrophes naturelles.
Il faut savoir qu'à ce jour, aucun océan de la planète n'est épargné par l'activité humaine, et quasiment la moitié des surfaces océaniques, 41 %, sont "fortement affectées" par celle-ci, affirme WWF.