Entre le conflit syrien qui n'en finit pas, et les différentes régions du globe déjà affectées par des problèmes d'accès à la nourriture, le planning du Programme alimentaire mondial (PAM) pour l'année 2014 est chargé. L'agence spécialisée de l'ONU tire aujourd'hui la sonnette d'alarme.
Faute de moyens financiers, le Programme alimentaire mondial pourrait bien réduire son champ d'action cette année si des fonds ne se débloquent pas rapidement. L'agence spécialisée dans l'accès à la nourriture de l'ONU souffre actuellement du coût financier de son action opérationnelle en Syrie, et a besoin de plus d'argent pour honorer ses missions habituelles.
Une semaine en Syrie coûte 40 millions de dollars au Programme alimentaire mondial
Ainsi donc, une semaine d'action en Syrie pour aider 4,25 millions de personnes en attente d'une aide alimentaire coûterait au PAM 40 millions de dollars. Un coût difficile à assumer pour l'agence de l'ONU, qui a du supprimer l'aide alimentaire de 200 000 réfugiés syriens du Liban, en septembre dernier, par manque de moyens.
Le PAM manque d'argent pour assurer sa mission en RD-Congo
La semaine dernière, on apprenait également que le Programme alimentaire mondial n'était plus en mesure d'assurer la République démocratique du Congo, où actuellement un enfant sur dix souffre de malnutrition aiguë, et où 6,3 millions de personnes ont faim. Pour assurer cette mission là, le PAM a besoin de 75 millions de dollars, soit environ 55 millions d'euros d'ici à mai 2014.
5 % du budget du Programme alimentaire mondial provient des dons
Pour trouver les financements nécessaires, le PAM a aujourd'hui besoin d'augmenter sa base de donateurs réguliers que sont le Royaume-Uni, la France et les Etats-Unis. Dans le collimateur de l'agence de l'ONU, la Chine et l'Arabie Saoudite. Actuellement, 5 % du budget du PAM est financé par les dons, contre 70 % pour l'Unicef...