En France, 9% des consommateurs ont déjà été conduits abusivement à acheter un produit de contrefaçon, nous apprend une étude menée par l’Observatoire européen des atteintes au droit de la propriété intellectuelle (EUIPO) et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Les produits contrefaits circulent le plus en Bulgarie, Roumanie et Hongrie
Alors que le ministre Olivier Dussopt, en charge des Comptes publics, s’apprête à annoncer la mise en place d’un plan anti-contrefaçon de l’administration douanière, une étude menée par l’Observatoire européen des atteintes au droit de la propriété intellectuelle (EUIPO) et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), nous apprend que 9% des consommateurs français ont déjà été conduits abusivement à acheter un produit de contrefaçon. Par ailleurs, un tiers des Européens (33%) se sont déjà interrogés sur l’authenticité d’un produit qu’ils avaient acheté.
À l’échelle européenne, les pays connaissant la proportion la plus élevée de consommateurs dupés sont la Bulgarie (19%), la Roumanie (16%) et la Hongrie (15%). En revanche, la Suède (2%) et le Danemark (3%) occupent le bas du tableau.
L’Union européenne importe 120 milliards d’euros de contrefaçons chaque année
Toujours selon cette étude, la part des contrefaçons dans les importations de l’Union européenne s’élève à 6,8%, ce qui représente pas moins de 121 milliards d’euros. Aucun secteur, des cosmétiques aux jouets en passant par le vin et les boissons, l’électronique, les vêtements et même les pesticides, n’est épargné par leur impact. Cela est d’autant plus grave que les produits de contrefaçon peuvent présenter des problèmes graves pour la santé et la sécurité des consommateurs, notamment en raison de l’exposition à des substances chimiques dangereuses.
On se souvient tous des médicaments contrefaits, tels que les antibiotiques et les antidouleurs, dont la prolifération et la disponibilité nuisent gravement à la santé des personnes. Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, ce sont les équipements de protection individuelle et les masques chirurgicaux qui ont fait l’objet de contrefaçons.