Le spectre de la déflation continue de faire peur à la France comme à l'ensemble de l'Europe et la publication des dernières statistiques de l'Insee à ce sujet, dévoilées ce mercredi 13 août 2014, confirment la tendance. Les prix à la consommation ont en effet baissé de 0,3% entre juin et juillet 2014.
Les prix à la consommation baissent
Entre juin et juillet 2014 les prix ont baissé de 0,3% annonce l'Insee dans son communiqué publié ce mercredi 13 août 2014. Une annonce qui est une douche froide pour le gouvernement qui espérait en un retour à une inflation quasiment normale.
Le budget du pays a en effet été réalisé sur une base d'inflation de 1,2% mais ce niveau semble difficile à atteindre désormais. Sur un an, de juillet 2013 à juillet 2014, la hausse des prix n'a été que de 0,5%.
Pour rappel, la BCE espère, via ses mesures, permettre à la zone euro de retrouver une inflation à 2% par an, le minimum pour que la situation économique soit viable.
La France, l'Europe, la déflation
Si la France n'est pas en déflation, il faut pour cela une chute des prix beaucoup plus longue (au minimum trois trimestres), le risque est bien réel. D'autant plus que le Portugal, autre pays de la zone euro, est en train d'en subir une en ce moment même.
De la même manière, l'Allemagne a enregistré un taux d'inflation au plus bas depuis 2010 avec une hausse des prix de seulement 0,8% sur un an entre juillet 2013 et juillet 2014.
D'une manière générale, seule le secteur de l'hôtellerie et de la restauration a enregistré une inflation annuelle supérieure à 2% (+3% sur un an) alors que la chute la plus importante a été dans le secteur vestimentaire (-1,8% sur un an). Mais ce secteur, du fait des soldes d'été, a subit une chute drastique des prix entre juin et juillet 2014 (-13,4%).
Déflation et TVA
Le problème lié à une inflation basse est lié à la collecte de la TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée). Celle-ci est calculée en fonction du prix des biens de consommation ce qui signifie qu'une hausse de ces prix augmente proportionnellement les rentrées d'argent dans les caisses de l'état.
En calculant une hausse des prix de 1,2% comme base du budget de l'état, le gouvernement a donc prévu une rentrée d'argent beaucoup plus élevée que celle qui risque effectivement de se concrétiser.