Selon l’Institut Paris Région, relayé par le Parisien, la hausse des prix des carburants aurait eu un impact sur les embouteillages sur le réseau routier d’Île-de-France en mars 2022.
Augmentation du prix des carburants
« La baisse des embouteillages en mars, factuelle, est difficile à interpréter, tant elle dépend de facteurs multiples. Mais on peut supposer que l'augmentation exceptionnelle des prix des carburants fait partie des explications », explique au Parisien Dany Nguyen-Luong, directeur du département mobilité et transports de l'Institut Paris Région. En effet, au mois de mars 2022, le niveau de congestion sur le réseau routier d’Île-de-France a chuté de 9% par rapport au mois précédent.
Un mois auparavant, en février 2022, le niveau de congestion était de 16% supérieur à la première semaine de mars 2020, soit juste avant la pandémie de covid19. En mars 2022, les prix des carburants à la pompe ont dépassé des prix record dépassant, l’essence tout comme le gazole, plus de deux euros le litre. Grâce à la remise gouvernementale dès le 1er avril 2022, les prix du litre de carburant était repassé sous la barre symbolique des deux euros.
Un autre effet
Un autre phénomène a été fortement influencé par la hausse des prix des carburants à la mi-mars 2022. Il s’agit de la hausse du niveau de covoiturage en Île-de-France. Ce phénomène a également un effet sur la congestion du trafic routier. « Fin mars, la fréquentation du covoiturage a atteint son plus haut niveau (hormis la période de grève SNCF/RATP de décembre 2019) depuis que les comptages existent », explique l’Institut Paris Région.
En effet, « l'augmentation exceptionnelle des prix des carburants a incité les autosolistes à partager des trajets en voiture pour réduire leur budget transport », souligne l’Institut. Par rapport au mois précédent, en février 2022, le niveau de covoiturage a augmenté de 15% en mars. Sur des millions de trajets quotidiens, près de 7.000 sont du covoiturage domicile-travail en Île-de-France.