Privatisation d’Aéroports de Paris : accord des députés

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Par Marie-Eve Jamin Modifié le 19 mars 2019 à 12h36
Aeroport
@shutter - © Economie Matin
9,5 MILLIARDS €L'Etat détient actuellement la majorité du capital d'ADP pour un montant évalué à 9,5 milliards d'euros.

Les députés ont adopté, jeudi 13 mars dans la soirée, l'article 49 du projet de loi Pacte qui prévoit de supprimer l’obligation pour l’Etat de détenir la majorité du capital d’ADP.

Les députés ont adopté la privatisation d'ADP

L'Assemblée a approuvé le projet du gouvernement de privatisation d'Aéroports de Paris (ADP), jeudi 14 mars 2019. Après environ neuf heures de débats, les députés ont adopté en nouvelle lecture l’article 49 du projet de loi Pacte, qui prévoit de supprimer l’obligation pour l'Etat de détenir la majorité du capital d’ADP.

« On ne pourra pas dire que le débat sur la privatisation d’Aéroports de Paris a été escamoté », s'est réjoui le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, après l'adoption à 42 voix contre 17, dans la soirée. Pour rappel, l’Etat détient actuellement la majorité du capital d’ADP : 50,63%, pour un montant évalué à 9,5 milliards d’euros.

Une privatisation qui divise

Avant le vote, force était de constater que la classe politique était divisée sur le sujet. Cette privatisdation d'ADP a été décidée par l'exécutif qui a besoin de 10 milliards d'euros pour financer un fonds dédié à l'innovation. Pour cela, il veut donc vendre une partie de ses parts dans le capital du groupe. Les salariés s'y opposent et ne croient pas que l'Etat parviendra à trouver des garanties pour les emplois. Et à l'Assemblée aussi, certains députés sont vent debout, regrettant que l'Etat se prive de la manne financière que sont les dividendes (173 millions d'euros en 2017) d'ADP.

Après le vote, les groupes communistes et Insoumis ont demandé s'il s'agissait « d'un cadeau à Vinci », en contrepartie de l'abandon du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes dont le groupe devait être le concessionnaire. Du côté des Républicains, Robin Reda a aussi évoqué « un capitalisme de connivence ». Autre député cité par Le Monde, Le Républicain Daniel Fasquelle : « Se débarrasser d’une entreprise dont on sait qu’elle est florissante, c’est une erreur financière et budgétaire », a-t-il ainsi condamné.

En octobre 2018, le gouvernement a obtenu le feu vert de l'Assemblée nationale pour les privatisations de Française des Jeux (FDJ) et du groupe ADP (ex-Aéroports de Paris).Les deux dispositions ont été votées par les députés, ce qui signifie que l'État va pouvoir vendre une partie ou la totalité de ses actifs dans le capital de la Française des Jeux et du groupe ADP. Pour la FDJ, le feu vert de l'Assemblée autorise le transfert dans des mains privées du capital détenu par les pouvoirs publics dans l'entreprise, soit 72%.

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Journaliste depuis dix ans, j'essaie de transmettre ma passion pour l'actualité au quotidien. Je fais le grand écart entre football et littérature jeunesse.

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