Deux syndicats ont demandé mardi à Claude Guéant de "rendre l'argent" après le rapport faisant état du versement mensuel de quelque 10 000 euros primes lorsqu'il était directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy place Beauvau de 2002 à 2004.
Rendre l'argent pour qu'il soit redistribué aux agents du ministère
C'est tout d'abord Force Ouvrière qui demande à l'ancien ministre de rembourser les sommes perçues (240 000 euros pour les 24 mois de primes à 10 000 euros/mois). Dans un communiqué FO "demande à M. Guéant de rendre ces importantes sommes d'argent pour qu'elles soient redistribuées équitablement à tous les agents du ministère" qui "subissent depuis 2010 une baisse de leur pouvoir d'achat".
Les flics aussi veulent leur part du gâteau
Les policiers n'ont pas tardé à dégainer eux non plus puisqu'ils soumette à Claude Guéant la même demande que Force Ouvrière. Mais le Syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI-Snop, majoritaire chez les officiers de police), dans un autre communiqué, souligne quant à luila "rapidité" de la mission d'inspection sur les primes Guéant, "un sujet jusqu'ici marqué par l'opacité".
Selon ce rapport des Inspections générales de l'administration (IGA) et de la police (IGPN), quelque 10.000 euros mensuels, puisés dans les "frais d'enquête et de surveillance" des policiers, lui ont été "remis" entre 2002 et 2004 alors qu'il était directeur du cabinet du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, ce qui n'était pas leur usage initial.