Avec la prime qui porte son nom, Emmanuel Macron a-t-il créé un dispositif dont les salariés français ne peuvent plus se passer ? Et que le gouvernement ressortira à tout bout de champ ? L’avenir le dira. Mais en tout cas, et pour la troisième année consécutive, la Prime Macron sera bien d’actualité en France.
La Prime Macron pour tous et surtout pour les salariés de « deuxième ligne »
Jean Castex, Premier ministre, a donné quelques détails sur ce qui a été discuté et potentiellement conclu lors de la 3e conférence du dialogue social, lundi 15 mars 2021. L’information la plus importante est sans aucun doute le retour de la Prime Macron, cette fois « pour tous », a-t-il précisé.
C’est donc la troisième année que la Prime Macron est d’actualité en France : créée en 2019 pour répondre à la crise des Gilets Jaunes, elle avait été maintenue pour les salariés de première ligne en 2020 afin de les remercier d’avoir aidé à gérer la crise sanitaire. En 2021, ce sont donc tous les salariés qui seront concernés.
« Les travailleurs de la deuxième ligne devront bien entendu en être les bénéficiaires privilégiés », a déclaré le Premier ministre. Une manière de dire aux entreprises qu’il faudrait qu’elles privilégient les bas salaires que les cadres supérieurs, pour cette prime. Mais est-ce que ce sera le cas ?
La Prime Macron pourra être doublée
D’un montant de 1.000 euros, totalement défiscalisés et exonérés de charges sociales, la Prime Macron s’offre même le luxe d’être doublée pour certains. Les entreprises qui auront « conclu un accord d’intéressement d’ici la fin de l’année » ou « ouvert des négociations sur la valorisation des métiers concernés » disposeront donc d’une enveloppe doublée pour cette prime. Ce qui signifie que le gouvernement espère un succès majeur pour le dispositif.
Le Medef prévient déjà que ce sera un échec
Fortement opposé à l’idée de donner plus d’argent aux salariés, le Medef a, dans la foulée, prévenu le gouvernement : la Prime Macron édition 2021 sera une « désillusion » pour les salariés. « Les entreprises ont vécu leur pire année et beaucoup auront du mal à la verser ». Néanmoins, le patronat s’est également félicité que la prime soit « universelle ».
Du côté des syndicats, même son de cloche : « tant que ce n'est pas obligatoire, c'est au bon vouloir des employeurs et pour l'instant c'est un mauvais vouloir », a déclaré le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez.