L'Agence de service et de paiement (ASP), l'établissement public chargé du versement n'aurait pas réglé près de 70 000 personnes depuis mai, faute d'argent, selon une information du Parisien. Ce retard de paiement sera-t-il réglé ?
70 000 personnes en attente du versement de leur prime à la casse
Ils pensaient recevoir un peu d'argent en revendant leur véhicule polluant. Ils attendent toujours... Plus de 70 000 personnes n'ont pas reçu le versement de leur prime à la conversion depuis maintenant quatre mois, selon Le Parisien de ce vendredi 21 septembre. En effet, l’agence chargée du versement n’a plus d’argent et plus un seul centime n’a été versé depuis le mois de mai.
L'établissement semble donc victime de son succès. Ce dernier a été mis en place au 1er janvier 2018, afin de régler la prime à conversion, en fonction du type de véhicule et du foyer fiscal. Et, en mai, le ministère a annoncé que sur les quatre premiers mois de l'année, 45 000 automobilistes avaient profité de cette aubaine pour remplacer leurs vieilles voitures.
Des primes gelées
Pour rappel, la prime est de 1 000 euros pour mettre au rebut les véhicules diesel antérieurs à 2001, et ceux à motorisation essence produits avant 1997. Le dispositif passe à 2 000 euros pour les ménages non-imposables (pour des véhicules diesel d'avant 2006). Cette prime peut atteindre 2 500 euros supplémentaires pour l'achat d'un véhicule 100 % électrique. Selon les chiffres du ministère, 80% des véhicules mis au rebut sont des voitures diesel contre 20% de véhicules essence. Les ménages modestes sont les plus séduits par cette prime à la casse, puisque 70% des foyers concernés sont non imposables.
Le temps commence à être long pour certains. Des automobilistes désabusés ont même créé une pétition en ligne demandant d’être payé immédiatement. Mauvaise nouvelle, « l’ordre a été donné de geler jusqu’à la fin de l’année le compte d’affectation spécial qui alimentait le fonds destiné à la prime à la casse. Cela peut effectivement venir du fait qu’il n’y avait plus d’argent. Ou bien encore qu’il a été considéré que celui qui s’y trouvait encore pourrait servir à autre chose, plus urgent », commente une source proche du dossier au Parisien.