La prime pour l'activité, qui remplace le RSA et la prime pour l'emploi, concernera désormais les 18-25 ans. Diriez-vous que c'est une bonne ou une mauvaise chose ?
• Une bonne chose : 69%
• Une mauvaise chose : 31%
69% des Français interrogés considèrent que l’extension aux 18/25 ans de la prime pour l’activité est une bonne chose.
Le sondage OpinionWay pour Tilder et LCI de cette semaine montre que les Français interrogés considèrent, en grande majorité, que l’extension de la prime pour l’activité aux 18/25 ans, à compter du 1er janvier prochain, est une bonne chose (69%).
L’extension de ce dispositif, qui a vocation à améliorer la situation des jeunes travailleurs pauvres, est plébiscitée par les Français, quelle que soit leur catégorie d’âge puisque l’on observe un taux d’adhésion de 80% chez les 18-24 et de 70% chez les plus de 65 ans.
En termes de communication, on peut tirer deux enseignements principaux.
Tout d’abord, observer un net virage à gauche de Manuel Valls à travers l’annonce, il y a deux jours, de ce plan de lutte contre la pauvreté. En proposant un traitement social de la problématique des jeunes travailleurs pauvres, le Premier ministre met en avant un marqueur « de gauche » et veut ainsi prendre à contre-pied ceux qui l’accusent, dans son propre camp, de renier les valeurs cardinales du socialisme à la française. C’est aussi le retour, en communication, aux fondamentaux de la campagne présidentielle victorieuse de François Hollande : la défense de la jeunesse.
Le calendrier choisi pour présenter cette mesure permet de tirer un second enseignement de communication. L’annonce, placée entre les discussions sur la loi Macron et le premier tour des élections départementales, n’est probablement pas le fruit du hasard. Manuel Valls cherche à ressouder une majorité profondément déstabilisée par les débats récents et par l’utilisation de l’article 49-3 de la Constitution. Le Premier ministre espère ainsi, en donnant des gages à la gauche de son parti, mettre la majorité en ordre de bataille avant des élections qui s’annoncent d’ores et déjà très difficiles pour le Parti socialiste.
Finalement, peut-être devons-nous voir dans cette annonce du Premier ministre, la confirmation des propos du Président de la République, qui indiquait mercredi dans Le Parisien, qu’en matière de lutte contre les dysfonctionnements du marché du travail, il n’existe pas de « recette magique »…
Dans lequel de ces domaines faut-il agir en priorité pour favoriser l'égalité hommes/femmes dans la vie professionnelle ?
• Favoriser l'égalité de salaire : 62% (+3 points par rapport à mars 2013)
• Favoriser l'égalité dans l'avancement des carrières : 25% (-2 points par rapport à mars 2013)
• Favoriser l'accès des femmes aux fonctions de direction d'entreprise : 12% (-1 point par rapport à mars 2013)
• NSP : 1%
Pour 62% des Français, il faut en priorité favoriser l’égalité salariale entre les hommes et les femmes pour assurer l’égalité homme/femme dans la vie professionnelle.
A l’occasion de la journée de la femme, qui se tiendra le 8 mars prochain, les Français ont été interrogés sur les domaines dans lesquels il faut, selon eux, agir pour rendre effective l’égalité homme/femme dans la vie professionnelle. Pour 62% d’entre eux, la priorité est de favoriser l’égalité de salaire entre hommes et femmes.
Trois enseignements en communication peuvent être tirés de ces résultats.
D’abord, il convient de s’interroger sur le fait qu’en 2015 la question de l’égalité homme/femme dans la vie professionnelle soit encore une question centrale du débat public. Toutefois, la question est légitime tant la proportion de Français qui considèrent qu’il faut traiter en priorité le sujet de l’égalité salariale est importante.
À la lumière de ces résultats, on peut également constater que les différentes mesures mises en œuvre par les gouvernements qui se succèdent à la tête de la France ne sont pas perçues comme suffisantes par les Français.
Il est enfin intéressant d’observer que les mesures récentes promouvant l’accès aux fonctions de direction de l’entreprise pour les femmes sont considérées comme des mesures accessoires et que leur valeur dans le débat économique et social ne peut pas être comparée à celle de la question du salaire, valeur symbolique de l’égalité. En communication politique, ce résultat est la preuve que les valeurs symboliques qui irriguent le débat public sont difficilement substituables par d’autres critères.
Sondage exclusif TILDER/LCI/OpinionWay pour La « Question de l’Éco » du 5 mars 2015