Mauvais temps au printemps, orages, champignons destructeurs : le sort s'est acharné cette année contre les vignes françaises, aussi bien dans le bordelais qu'en Bourgogne ou dans d'autres régions viticoles. Conséquence, le ministère de l'Agriculture s'attend à une récolte de 3 % inférieure à la moyenne de ces quatre dernières années, soit 44,1 millions d'hectolitres. Les professionnels, eux sont même encore moins optimistes, espérant seulement dépasser les 43 milions d'hectolitres.
2013 en hausse de 5 à 7 % par rapport à 2012
Catastrophe ? Pas forcément ! Déjà en 2012, la récolte avait été très faible, à 40,6 millions d'hectolitres, le plus bas volume depuis... 1991. 2013 est donc meilleure en volume. Surtout, la faiblesse de la récolte de l'an dernier avait eu pour conséquence des tensions sur les prix, du moins pour les vins les plus nobles, rattrapant voire surpassant parfois le manque à gagner des producteurs. En 2011, une récolte abondante, 50,2 millions d'hectolitres,, qui aurait pu avoir du mal à trouver un marché, avait en fait permis de compenser la faiblesse de la production chez nos voisins italiens et espagnols (-12 et -18 %) victimes d'intempéries.
2013, année exceptionnelle pour les vins rouges ?
Car bien évidemment, le problème pour les producteurs n'est pas tant le volume, que la qualité du raisin récolté. Certaines vendanges pourraient être déclenchées précocément pour préserver les raisons de la pourriture grise qui menace, dans les régions frappées par les intempéries en ce début d'automne. Dans le Beaujolais, où les récoltes ont commencé fin septembre, on affirme ainsi que l'année devrait être "très bonne, voire excellente". Difficile de dire le contraire pour un vin qui sera commercialisé dans quelques semaines, jusqu'au Japon, sous l'appelation Beaujolais Nouveau.... D'autres viticulteurs affirment que le temps de l'année 2013, plus frais que les années, précédentes, se rapproche de celui d'excellents millésimes des années 70 ou 80, et qu'il rpofitera particuliérement aux vins rouges