C'est la fin de la crise ! Et pour une fois ce n'est pas le gouvernement qui le dit mais bien l'Insee qui publie ce jeudi 17 décembre 2015 les premières prévisions pour l'année 2016. Selon l'Institut tous les voyants seront au vert avec un retour de la croissance et même un recul du chômage. Mais attention, il ne faut pas crier victoire trop vite : si ces données sont positives, l'Insee n'exclut pas que ses prévisions pourraient ne pas se réaliser.
Une manière de dire que tout va bien... sauf si quelque chose va mal !
Le chômage va baisser au premier semestre 2016
Première prévision de l'Insee, et pas des moindres, le chômage va baisser en 2016. Il baissera d'ici la fin du premier semestre de l'année à venir même si l'on en croit les chiffres. Bon, ce n'est pas le retour au plein emploi en France d'un coup ni même le retour sous la barre des 10% de chômeurs, mais tout de même, il y a de quoi exulter.
L'Insee prévoit en effet la création, durant les six premiers mois de l'année 2016, de 75 000 emplois nets. Ce nombre sera supérieur au nombre de personnes entrant dans la catégorie "population active" sur la même période ce qui "diminuerait le taux de chômage d'ici mi-2016" selon l'Institut. De combien ? 0,2% d'après les chiffres.
La croissance de retour en France en 2016 ?
Si le chômage baisse c'est aussi parce que la croissance est de retour en France. Portée par des conditions largement favorables, dont la parité euro-dollar ou encore le prix du pétrole qui devrait rester sous les 40 dollars, l'Insee prévoit une croissance de 0,4% au premier trimestre 2016 et un rythme équivalent au deuxième.
Mathématiquement cela devrait donner une croissance acquise de 1% à la fin du deuxième trimestre 2016 soit... quasiment autant que pour l'ensemble de l'année 2015 où l'on attend 1,1% de croissance. Une deuxième bonne nouvelle, donc, qui va faire plaisir au gouvernement.
Les attentats vont-ils tout gâcher ?
Si l'Insee est très optimiste, elle ne cache pas une crainte majeure : le terrorisme. L'année 2015 a été fortement marquée par les attaques de Charlie Hebdo en janvier et de Paris en novembre. L'impact économique de cette deuxième attaque devrait être de 2 milliards d'euros selon les premières estimations de l'Institut.
Le terrorisme impactant fortement le tourisme, dont la France se nourrit largement, si la situation sera la même en 2016 la croissance pourrait être inférieure à ce qu'annoncé et, de fait, le nombre d'emplois créés sera moindre... tout comme la réduction du taux de chômage.
Mais il n'empêche que les entreprises, qui pourraient retrouver des marges proches de celles d'avant-crise d'ici la mi-2016, seront dans une optique très optimiste qui fera du bien à l'économie et à l'emploi. Affaire à suivre, donc.