Le gouvernement revoit à la hausse la croissance pour 2017, et s'appuie sur une estimation de 1,7% pour l'année prochaine. De quoi bâtir un budget 2018 offrant des marges de manœuvres supplémentaires.
Bercy tablait sur une augmentation du PIB de 1,6% pour 2017 : ce sera finalement 1,7% pour cette année. Et il en ira de même pour 2018, avec une estimation gouvernementale de 1,7% également. Le ministère de l'Économie s'aligne avec les prévisions des économistes, ce qui va lui permettre d'élaborer un projet de budget 2018 un peu plus souple que prévu. En termes de croissance, « nous espérons faire mieux mais nous sommes exactement dans la moyenne de ce qu'imaginent les économistes », a expliqué Gérald Darmanin au micro de BFM TV.
Sincérité du budget
Le ministre de l'Action et des comptes publics a explicité sa méthode : pas de purge ni de rabot, et des objectifs que la France peut atteindre « grâce à une grande réflexion sur les missions et l'efficacité du service public ». Les dépenses publiques devraient ainsi baisser moins qu'attendu : de 0,9 point du PIB en juillet, cette baisse ne sera finalement que de 0,7 point. Là aussi, cela permettra de donner du mou aux caisses publiques.
Déficit public
De son côté, Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, a assuré au Monde que l'hypothèse de croissance du gouvernement était « sincère ». Il se réjouit de la reprise « solide » qui permet à l'exécutif de « faire des choix de réduction de la dépense publique ». La France devrait sortir de la procédure européenne de déficit public excessif en 2018, ce qui correspond à deux années consécutives sous la barre des 3%. En 2017, Paris sera à 3% tout juste, puis 2,7% l'année prochaine. À la fin du quinquennat, l'objectif est d'atteindre les 0,5%.