La reprise ? La fin de la crise ? Le retour de la croissance dans le monde ? Voilà ce qu'on attendait pour 2016 et, en 2015, de nombreux indices laissaient penser que ça aurait pu être possible. La première révision de la croissance mondiale pour 2016 douche ces espoirs : la Banque Mondiale a fortement réduit ses prévisions de croissance sur fond d'économies émergentes en difficulté.
Les prévisions de croissance amputées de 0,4% en six mois
La Banque Mondiale est la première institution à donner des prévisions de croissance pour l'année 2016 depuis le début de l'année. Malheureusement, elles ne sont pas bonnes du tout. La faute aux pays émergents et notamment la Chine dont l'économie devrait ralentir à 6,7% de croissance en 2016, du jamais vu depuis 1990.
Alors que la Banque Mondiale s'attendait, en juin 2015, date de ses dernières estimations, à une croissance mondiale de 3,3% pour 2016, ce mercredi 6 janvier 2016 elle revoit ses estimations à la baisse : en 2016 la croissance ne sera que de 2,9%. Ça reste plus que les 2,4% de croissance de 2015.
Ralentissement de certaines économies émergentes
Dans le détail, toutefois, les prévisions ne sont pas si mauvaises. La Zone Euro, par exemple, devrait connaître une croissance de 1,7% en 2016 contre 1,5% en 2015. Les Etats-Unis, de leur côté, sont bien partis pour atteindre les 2,7% de croissance en 2016... du jamais vu depuis 10 ans.
La révision de la croissance à la baisse n'est donc due qu'aux pays émergents : le ralentissement de la Chine, deuxième économie mondiale, mais également la crise en Russie où le PIB a reculé de 3,7% en 2015 et où il devrait encore reculer de 0,7% en 2016.
Le Brésil est un autre point noir de la croissance mondiale : après une chute du PIB de 3,7% en 2015, le pays devrait continuer de souffrir et voir son PIB reculer de 2,5% en 2016.