Précarité : les seniors de plus en plus nombreux au Secours catholique

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 9 décembre 2019 à 17h04
Personne Agee
@pixabay - © Economie Matin
33%Les seniors représentent un tiers des personnes accueillies au Secours catholique.

Vous le savez, le sujet du moment, c’est la retraite. Que l’on soit d’accord ou pas d’accord avec le projet de réforme, d’accord ou pas d’accord avec les grèves, une chose est certaine : les seniors sont de plus en plus nombreux à pousser la porte des associations caritatives.

La pauvreté en hausse chez les seniors

Au Secours catholique, qui soutient 1,5 million de Français chaque année, les seniors représentent désormais 1/3 du lot. Il y a dix ans, ils n’étaient qu’un quart. Les plus vulnérables sont les femmes seules. Parce qu'elles sont divorcées, veuves ou jamais mariées. Certaines ont dû élever des enfants, seules toujours, sans autre soutien financier que les aides sociales.

Mais on trouve aussi des hommes parmi les seniors pauvres, et bien sûr, des couples, parfois, en fin de droit au chômage, ou bien au RSA, attendant de toucher une maigre pension de retraite ou bien encore tout simplement le minimum vieillesse. Je vous rappelle ici son montant : 868 euros par mois seul, 1.348 euros, à deux.

Pourquoi cette précarisation des seniors ?

Et bien parce que les carrières, aujourd’hui, ne sont plus ce qu’elles étaient hier. On reste moins souvent 30 ou 40 ans dans la même entreprise. On alterne les périodes d’emploi et de chômage. Passé 45, 50 ans, on galère à retrouver du boulot en CDI. Et plus jeune, on a ramé aussi pour passer du stage au petit job, et du job, au contrat.

Et puis, il y a aussi les accidents de la vie, qui coûtent très cher. Un divorce appauvri toujours, parfois l’un, mais bien souvent, les deux. Sans parler bien sûr de la maladie, surtout quand elle s’installe dans la durée. Ce que je vous partage aujourd’hui, c’est un constat, la réalité, et pas pour une fois, un conseil ou une solution. Mais cela permet de mieux comprendre pourquoi, aussi, le sujet de la réforme des retraites, et de l’égalité entre les systèmes, ne peut plus être éludé...

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Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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