Bon nombre de salariés risque de faire la moue quand ils verront leur fiche de paie du mois d'avril. Les augmentations attendues ne seront probablement pas au niveau de leurs espérances…
Le cabinet Deloitte a fait les comptes et ils ne seront pas très bons pour les salariés qui espéraient de solides hausse de leur rémunération. L'augmentation médiane devrait en effet s'établir à 2,35% pour cette année, suite aux négociations annuelles qui vont prendre fin ces prochains jours. Le résultat sera visible sur la fiche de paie du mois d'avril. Pourtant, les salariés auraient pu s'attendre à une hausse plus généreuse. Les entreprises ont en effet enregistré un rebond spectaculaire de leur activité l'an dernier, avec une croissance de 7%. Mais la situation recommande la plus grande prudence.
Une hausse modeste des salaires
La guerre en Ukraine et ses conséquences économiques enjoignent les entreprises à se montrer parcimonieuses avec les augmentations salariales. Ce qui n'empêchera pas les gestes toujours bienvenus, à commencer par le versement de primes. Un quart d'entre elles prévoit en effet de verser une prime « Macron » d'un montant de 500 euros en moyenne. L'an dernier, elles étaient 21% dans ce cas. Néanmoins, il n'est pas certain que ces primes soient une solution satisfaisante aux yeux de plusieurs salariés.
Des primes pour compenser
En effet, les primes n'entrent pas dans le décompte d'une carrière. Et puis l'inflation galopante aurait pu laisser penser que les entreprises allaient suivre au niveau des rémunérations, sachant qu'elles appliquent par ailleurs la hausse des prix à leurs produits… Les entreprises jouent également avec le feu : le chômage au plus bas nécessite de leur part de tout faire pour conserver leurs salariés. Or, si la paie est jugée insuffisante, bon nombre d'entre eux pourraient aller voir ailleurs.