Les prix de certains produits alimentaires de grande consommation ont augmenté depuis fin janvier, notamment les rhums et les gins, mais pas de panique dans les rayons, les prix sont globalement restés stables, selon une étude du cabinet Nielsen publiée jeudi 4 avril 2019.
Prudence à ceux qui veulent faire leurs courses ce week-end, les prix de certains produits alimentaires de grande consommation ont augmenté depuis fin janvier, notamment les rhums et les gins, mais la plupart sont restés stables, selon une étude du cabinet Nielsen publiée jeudi 4 avril. La faute à l'entrée en vigueur de la loi Alimentation.
Hausse des prix de certains produits en grande surface
En effet, ce texte, issu des états généraux de l’alimentation qui a été mis en place le 1er février 2019, prévoit la hausse de 10 % du seuil de revente à perte. Ainsi, entre fin janvier et fin mars 2019, la hausse moyenne a été limitée à seulement 0,1%, révèle le cabinet Nielsen. Mais cette moyenne cache des disparités importantes.
Et l'étude de préciser : « Le Top 100 des références (5 % des ventes) a vu ses prix augmenter de +4,8 % en moyenne, les rhums et gins les plus vendus affichent près de 9 % de hausse. » Il est donc préférable d'éviter ces produits et dopter pour les marques des magasins puisque Nielsen ajoute : « les prix des marques de distributeurs (MDD) [du] cœur de gamme poursuivent leur baisse, idem pour les produits des rayons non concernés par la loi alimentation. »
Des hausses ciblées et des baisses pour compenser
Les prix des surgelés salés et de l’alcool sont ceux qui ont le plus progressé (respectivement +3,8% et +3,2%). Mais là aussi il s'agit d'une moyenne. En effet, les prix des gins et des rhums ont augmenté respectivement de 8,8% et 8,6% ; celui des bières, de 7,3%, alors que les champagnes ont progressé de seulement 1,1%. Les tarifs ont aussi augmenté de 2,3% en épicerie sucrée, de 2% en boissons non alcoolisées, de 1,6% en épicerie salée et de 1,4% en vin. En revanche, les prix ont baissé de 0,4% en crémerie, de 1,6% en papier, de 1,8% en produits d’entretien, de 2% en hygiène/beauté et de 2,4% en frais non laitier.
Certains rayons seront donc à privilégier. Au final, pas de panique non plus, ces hausses sont donc ciblées : « les prix ont augmenté de 0,1 % entre le 26 janvier et le 29 mars dernier ». Selon Nielsen, la cause est connue et s'explique « d’un côté par la hausse des prix des références des marques fabricants (ainsi que des MDD premiers prix), et de l’autre la baisse significative du prix des MDD cœur de gamme. Ces dernières (30 % des ventes en France) compensent ainsi les hausses observées ».