Les prix des fruits et légumes de saison sont beaucoup plus élevés que les années précédentes. En cause, la météo capricieuse, mais aussi une concurrence déloyale.
Un melon peut coûter 5,50 euros sur les marchés français
L'été bat son plein avec sa chaleur, ses vacances ou encore ses fruits et légumes délicieux, gorgés de soleil et sucrés que l'on attend toute l'année. Pourtant, pêches, abricots, nectarines ou encore concombres, haricots verts et tomates sont à des prix plus élevés que les années précédentes. Ainsi, sur les marchés, d'un produit à l'autre, le tarif peut passer du simple au double.
En cause : une météo extrêmement capricieuse qui a, soit retardée la maturation du produit, soit abîmée son aspect. Les périodes de très fortes chaleurs ont engendré la stérilisation de la fleur pour les haricots, par exemple. Au final, il y a donc moins de volume que les années précédentes. Et qui dit volume moindre, dit hausse des prix. Les consommateurs se retrouvent donc face à des étiquettes qui donnent le tournis. Ainsi, il est possible de trouver des melons à 5,50 euros et des kilos de tomates à 8 euros.
Le consommateur paie la tomate dix fois plus cher que ce que gagne le producteur
Pour Jacques Rouchaussé, président de la fédération Légumes de France, « il y a quand même une déconnexion par rapport au prix réel que devrait payer le consommateur ». Il désigne les acteurs de la distribution comme coupables. Selon lui, ces derniers font en sorte que la balance entre l'offre et la demande est totalement déséquilibrée. Il déplore ainsi sur France-Info : « Pour le melon aujourd'hui, ça oscille entre 40 et 60 centimes au niveau du producteur, alors quand on en voit 5,50 euros pour moi c'est inadmissible. Et puis, la tomate en ce moment, comme on est sorti de crise, elle est payée à peu près 80 centimes le kilo au niveau du producteur ». Ce qui signifie que le consommateur paie dix fois plus que ce que gagne le producteur !
Jacques Rouchaussé d'ajouter : « Dans la région de Nîmes, où il y a une production de melon importante, il y a du melon marocain et espagnol. C'est totalement inadmissible. Parce que dans ces pays-là, le produit est moins cher et quand vous le retrouvez sur le marché avec ces prix défiant toute concurrence, effectivement l'intermédiaire s'en met pas mal dans les poches. Il faut rééquilibrer cela. »