Le manque de précipitations en Europe empêche le développement des pommes de terre qui sont plus petites et donc entraîne à leur tour une réduction de la taille des frites.
La taille des frites pourrait diminuer à cause du manque de précipitations en Europe
Et si les frites devenaient plus petites ? Tout comme on a craint d'une pénurie de beurre, l'inquiétude liée à la taille des frites provient des fortes chaleurs de ce début d'été 2018 et surtout du manque de pluie. Une information crédible puisqu'elle vient du pays des célèbres moules-frites, la Belgique. Pierre Lebrun, le coordinateur de la filière wallonne de la pomme de terre, explique ainsi sur Sudinfo : « Généralement, pour avoir de longues frites, on travaille des tubercules avec un diamètre de plus de 50 mm. » Et d'ajouter : « On arrive alors à avoir des frites de 8 à 9 cm. Cette fois, comme les tubercules sont plus petits, les frites seront plus petites. »
Mais le manque de précipitations en Europe a empêché le développement des pommes de terre. Par conséquent, ces dernières sont atrophiées. En outre, si leur taille est impactée, leur nombre devrait aussi l'être. Là encore Pierre Lebrun a une explication : « Nous nous dirigeons vers un rendement moyen 25 % inférieur à la normale des cinq dernières années. Les sols sont très secs. Cela ne rend pas le travail des agriculteurs facile ».
Un déficit en eau de 100 mm en Picardie, plus gros producteur de France
Et ce constat est valable dans toute l'Europe et donc en France aussi. En effet, selon BFMTV, le manque d'eau de pluie a en effet atteint 100 mm ces derniers mois par rapport à la normale en Picardie. Et cela est un indicateur important puisque la région est le plus gros producteur de pommes de terre hexagonal. Alors que la chaleur a fait avancer la date des vendanges, le déficit de précipitations a retardé la récolte de quelques semaines qui n'a pu débuter que début septembre.
En 2018, la météo aura donc eu des conséquences sur ce qui se retrouve dans les assiettes des Français. Pour rappel, la sécheresse a ainsi entraîné une hausse du prix des fruits et légumes cet été. Les périodes de très fortes chaleurs ont engendré la stérilisation de la fleur pour les haricots, par exemple. Au final, il y a donc moins de volume que les années précédentes. Et qui dit volume moindre, dit hausse des prix.