C'est un satisfecit que délivre Pierre Moscovici à la France. Le commissaire européen à l'Économie et aux Finances a pris un peu d'avance sur la publication du rapport de la Commission sur les déséquilibres macro-économiques des pays de l'Union. Et il y a une bonne nouvelle pour la France.
La France va en effet sortir de la catégorie des pays dont les déséquilibres macro-économiques sont jugés excessifs, déclare Pierre Moscovici dans une interview aux Echos. L'Hexagone quitte l'Italie, aussi présente dans cette catégorie, pour rejoindre l'Allemagne dans la catégorie dite « 2 ». Il y a quatre catégories de pays : ceux « sans déséquilibres », « avec déséquilibres » (celle dans laquelle on retrouvera donc la France), « avec déséquilibres excessifs » (l'Italie y reste), et « avec déséquilibres excessifs requérant une action corrective ». La France sera soumise à une procédure moins contraignante étant donné sa nouvelle catégorie.
Redressement de l'économie
« Même s'il reste en France de nombreux défis, nous notons une amélioration sur des paramètres importants », note le commissaire, qui salue un signal clair du « redressement de l'économie française. Celui-ci est pour une part conjoncturel. Mais il est aussi structurel. C'est le résultat des efforts engagés au cours du quinquennat précédent et de ceux qui sont en train d'être faits aujourd'hui ». Très politique, Pierre Moscovici attribue un bon point à l'exécutif actuel emmené par Emmanuel Macron et Edouard Philippe, mais il n'oublie pas le précédent gouvernement…
Réformes structurelles
La France n'est pas pour autant sortie de l'ornière. Il est trop tôt pour crier victoire. Même avec une croissance à 2% l'an, l'économie française fait face à deux défis majeurs », recense le commissaire. Le premier, c'est la réduction du déficit public via des réformes structurelles, avec l'objectif de dégonfler une dette qui approche des 100% du PIB. Le pays doit également engager des réformes pour améliorer la compétitivité des entreprises pour rééquilibrer sa balance commerciale. Des sujets qui sont aussi au menu du gouvernement.