En France, les contribuables aisés sont de plus en plus nombreux, et de plus en plus riches, ce dont on ne peut que se réjouir. Le problème, c'est qu'ils contribuent de moins en moins à l'impôt (sans même parler de ceux qui sont exilés fiscaux !).
Pour les riches, les impôts baissent
D’après la Direction générale des Finances publiques, le nombre de foyers ayant plus de 200 000 € de revenus est passé de 137 081 en 2014 à 142 146 l’an dernier.
Mais, alors qu’en 2012, à l’arrivée de François Hollande au pouvoir, les ménages "millionnaires" payaient 5,3 % de l’impôt total payé par les Français, ils n’en payaient plus que 3,2 % en 2014. Certes le nombre de contribuables concernés a baissé, mais cela n’explique pas tout.
Même constat du côté des foyers gagnant plus de 200 000 € : au lieu de s’acquitter de 21,8 % de l’impôt en 2012, ils n’en réglaient que 18,3 % en 2014, à effectifs quasi constants.
C’est encore pire pour l’ensemble des ménages gagnant plus de 100 000 €, qui ne payent plus que 36,9 % de l’impôt, contre 40 % en 2012, alors que leur poids au sein des foyers fiscaux a augmenté.
Le "président des riches" ?
In fine, l'an dernier, comme le rapport un article de l'Humanité, "exactement 3 290 contribuables, disposant chacun d’un patrimoine personnel supérieur à 10?millions d’euros, ont bénéficié d’une ristourne de 246 674?euros par foyer, en moyenne, sur la somme dont ils auraient normalement dû s’acquitter auprès du Trésor public. Coût total pour l’État – et donc pour l’ensemble des contribuables : environ 800?millions d’euros".
Nicolas Sarkozy avait été affublé du sobriquet de "président des riches", notamment en raison du bouclier fiscal qu'il avait mis en place. Le président François Hollande échappe à ce surnom... Pour combien de temps ?